Le film marocain « TRIPLE A » de la réalisatrice Jihane El Bahhar dans les salles nationales à partir du 11 septembre 2024
La société de production « JE Films » annonce la sortie du très attendu film marocain » TRIPLE A » de la talentueuse réalisatrice Jihane El Bahhar, à partir du 11 septembre 2024. Cette sortie s’inscrit dans le cadre d’une tournée cinématographique nationale visant à présenter ce film exceptionnel, qui a remporté des prix importants dans divers festivals, au public marocain.
» TRIPLE A « est un drame et une comédie noire qui aborde des questions sociales sensibles. Il raconte les histoires de personnages vivant en marge de la société et aspirant à réaliser leurs rêves en dépit des difficultés. Le film se distingue par un mélange unique entre drame et comédie, apportant un équilibre aux thèmes forts qu’il traite. Il s’agit d’une œuvre qui raconte trois histoires d’amour dont les protagonistes sont marginalisés, et dont les destins se croisent de manière inattendue.
Les rôles principaux sont interprétés par la star Majdouline Idrissi, la star de la comédie Aziz Dadas, Hind Benjbara, Khalil Oubaqqa, Fatima Zahra Bennacer, Abdelatif Chaouqi, ainsi qu’une pléiade des meilleurs acteurs marocains.
La réalisatrice et scénariste Jihane El Bahhar, en collaboration avec la scénariste Nadia Kamali Marwazi, ont réussi à écrire un film qui mêle drame et comédie noire, ce qui lui confère un caractère distinctif. Elles se sont inspirées de personnages et d’histoires réels, en s’appuyant sur des passages poétiques raffinés exprimant l’amour et l’humanité, tirés du livre « Le Prophète » de Khalil Gibran.
Le film a été tourné pendant la période de confinement, ce qui a ajouté des défis de production et logistiques pour l’équipe. Malgré ces difficultés, l’équipe a réussi à présenter un film de haute qualité, récompensé par de nombreux prix dans divers festivals à travers le monde. Il a remporté le prix du meilleur film étranger au Soho International Film Festival aux États-Unis, le prix du public au Festival du film maghrébin à Haarlem aux Pays-Bas, le prix du jury au Festival international de Naples en Italie… Il a également participé à la compétition officielle du Salerno Film Festival lors de sa 77e édition, ainsi qu’au Festival international du film de Marrakech en 2023 dans la section Panorama du cinéma marocain… et dans bien d’autres manifestations cinématographiques internationales.
Lire aussi : Gestion du parking communal : Interrogations sur la hausse des dépenses
Il est à noter que Jihane El Bahhar est l’une des figures de proue du cinéma marocain. Née à Casablanca, elle a travaillé pour la télévision en tant que scénariste et réalisatrice. Après des formations approfondies au Maroc et à l’étranger dans des disciplines essentielles à l’industrie cinématographique, Jihane El Bahhar a fait ses débuts en 2006 avec son premier court-métrage « Shift+supp » qui a été primé dans plusieurs festivals nationaux et internationaux, dont le prix du scénario à la huitième édition du Festival international de Beyrouth.
Le film « L’âme perdu » reste une œuvre marquante dans le parcours de la réalisatrice, après avoir remporté le prix de la critique et le prix du meilleur scénario au Festival national du film à Tanger. Cette étape réussie a été suivie par un autre court-métrage intitulé » Chapitre dernier » qui a consolidé son talent de réalisatrice prometteuse, justifiant l’attente des critiques et des cinéphiles pour ses premières aventures dans le long-métrage avec « Au pays des merveilles », son premier long-métrage, puis « TRIPLE A« , son deuxième long-métrage.
Ils ont dit du film :
Mohamed Bakrim – Critique de cinéma marocain
« Jihane El Bahhar place la marge au centre de la narration. En réalité, il y a une touche pasolinienne dans le récit de la descente aux enfers (…) et El Bahhar n’hésite pas à montrer les détails, mais elle ne les souligne pas pour l’effet de style, mais pour démontrer et illustrer jusqu’à quel point la cupidité et la soif d’argent facile peuvent corrompre le tissu social aux dépens des valeurs fondamentales. En montrant les ravages de la pauvreté extrême, le film constitue une critique impitoyable, dans la veine de la grande comédie sociale italienne.
Pour Jihane El Bahhar, la comédie est le meilleur moyen de dépeindre une réalité dure. Le film ne cache rien (…) Il est à l’image de ce personnage exceptionnel incarné par Souad (brillamment interprétée par Majdouline Idrissi) : une véritable infirmière / fausse infirmière ressemblant à un ange cachant un monstre ».
Sheena Oberoi – Critique de cinéma américaine
« La maîtrise de la réalisation de Jihane El Bahhar brille dans » Triple A « , où elle capte la profondeur émotionnelle de ses personnages et insuffle la vie à leurs histoires à travers une mise en scène sensible. Le film est une véritable vitrine de son talent de réalisatrice, mais aussi du travail d’équipe collectif derrière lui.
L’œuvre d’El Bahhar n’est pas seulement un film ; c’est un miroir tendu à la société, reflétant des vérités souvent dissimulées par les récits dominants. Sa capacité à façonner ces histoires et son engagement à donner une voix aux marginalisés méritent des éloges ».
Site Sens critique :
« Triple A est une comédie dramatique explorant la vie de trois marginaux liés par le besoin vital d’organes pour eux-mêmes ou leurs proches, révélant les nuances de la pauvreté. Le film met en avant l’amour à travers les histoires de Yasmine, Souad et Naïma, qui cherchent désespérément un cœur, un diplôme, ou un rein, tout en démontrant la valeur de la vie et des relations humaines ».