Le flou persiste sur l’augmentation des salaires minimums (SMIG)
A l’heure de la pandémie de Covid-19, l’augmentation des salaires minimums légaux (SMIG) au Maroc serait difficile pour les entreprises qui emploient un grand nombre de travailleurs et qui devraient payer également les charges sociales en pleine crise sanitaire et économique.
Les augmentations ont été fixées par l’exécutif en concertation avec la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et un certain nombre de syndicats. Les montants ont été établis par un décret publié au Bulletin Officiel du 27 juin 2019 concernant les secteurs de l’industrie, du commerce, des métiers libéraux et de l’agriculture.
Rappelons que la première augmentation de 5% (14,13 DH pour les professions libérales et les secteurs de l’industrie et du commerce) a été effectuée le 1 er juillet 2019, et la deuxième (14,81 DH) a pris effet ce mercredi 1 juillet 2020.
Cette décision concerne également les travailleurs et les travailleuses domestiques. L’article 19 de la loi N° 19-12 stipule, à cet égard, que « le salaire en espèce de la travailleuse ou le travailleur domestique ne peut être inférieur à 60% du SMIG applicable dans les secteurs d’industrie, de commerce et de professions libérales ».
Cette hausse, en ces moments difficiles, devait être suivie normalement par d’autres engagements de l’État, qui ne sont pas encore opérationnels, selon le représentant du secteur privé Chakib Alj. Dans ce sens, la CGEM a annoncé qu’elle va demander le report de la seconde tranche, pour « pouvoir maintenir les emplois ».
Après la reprise, les entreprises, notamment les grandes structures, subissent déjà les effets de la pandémie, et elles sont actuellement face à une crainte d’une vague de licenciements, ce qui va toucher durement la sécurité sociale des salariés et donc l’application de la hausse des salaires minimums serait extrêmement difficile.