Le FMI approuve un accord de deux ans en faveur du Maroc, met en avant ses « très solides » politiques et fondamentaux économiques
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé lundi un accord de deux ans en faveur du Maroc au titre de la ligne de crédit modulable (LCM), conçue pour la prévention des crises, d’un montant d’environ 5 milliards de dollars.
« Le Maroc remplit les conditions requises pour bénéficier de cette LCM en raison de ses très solides politiques économiques, cadres institutionnels et fondamentaux économiques, ainsi que de son engagement à maintenir ces politiques à l’avenir », a indique le FMI dans un communiqué diffusé à Washington.
L’accord renforcera les réserves extérieures du Maroc et fournira une assurance temporaire contre les risques extrêmes plausibles sur une base temporaire.
« Les politiques macroéconomiques et le cadre institutionnel très solides du Maroc ont permis à son économie de rester résiliente face aux multiples chocs négatifs qui se sont produits au cours des trois dernières années, notamment la pandémie, les deux sécheresses et les retombées de la guerre de la Russie en Ukraine », a indiqué Antoinette Sayeh, Directrice Adjointe générale du FMI et Présidente par intérim du Conseil, dans une déclaration à l’issue des délibérations du Conseil d’administration.
Elle a ajouté qu’à l’avenir, les autorités marocaines « restent déterminées à reconstituer des marges de manœuvre de politique économique, à apporter une réponse globale aux nouveaux chocs et à poursuivre la mise en œuvre de vastes réformes structurelles nécessaires pour rendre la croissance économique plus forte, plus résiliente et plus inclusive ».
Lire aussi : La DG du FMI recommande d’accorder une ligne de crédit au Maroc
La responsable du FMI a noté que malgré sa résilience, l’économie marocaine « reste vulnérable à une détérioration de l’environnement économique et financier mondial, à une volatilité accrue des prix des matières premières et à des sécheresses récurrentes. Dans ce contexte, l’accord de la LCM renforcera les coussins extérieurs du Maroc et fournira au pays une assurance supplémentaire contre les risques extrêmes ».
« Les autorités ont l’intention de considérer le dispositif de la LCM comme une mesure de précaution et d’y mettre fin dès que la période de 24 mois sera écoulée, en fonction de l’évolution des risques », a ajouté Mme Sayeh.
Depuis 2012, le Maroc a bénéficié de quatre accords successifs au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL), d’un montant d’environ 3 milliards de dollars chacun.
La première LPL a été approuvée le 3 août 2012, et trois autres ont été approuvées le 28 juillet 2014, le 22 juillet 2016 et le 17 décembre 2018. La quatrième LPL a expiré le 7 avril 2020, lorsque les autorités ont acheté toutes les ressources disponibles dans le cadre de la LPL pour limiter l’impact social et économique de la pandémie du COVID-19 et permettre au Maroc de maintenir un niveau adéquat de réserves officielles pour atténuer les pressions sur la balance des paiements.
« Si les accords de la LPL ont bien servi le pays dans le passé, les très solides fondamentaux cadres institutionnels, et antécédents économiques dans la mise en œuvre de politiques économiques très solides, ainsi que l’engagement continu à maintenir ces politiques à l’avenir, tous, justifient la transition vers un accord de la LCM », a indiqué l’institution financière internationale, qui a ajouté qu’un accord de la LCM aiderait le Maroc à relever le défi de la reconstruction de la marge de manœuvre de politique économique, tout en accélérant la mise en œuvre de son programme de réformes structurelles dans un environnement extérieur de plus en plus risqué.
Avec MAP