Le Forum des régions d’Afrique, une consécration de l’importance stratégique de la coopération décentralisée (Mme Bouaida)
La tenue du premier Forum des régions d’Afrique (FORAF) est une consécration de l’importance stratégique de la coopération décentralisée pour les pays africains, a affirmé, jeudi à Saïdia, la présidente de l’Association des régions du Maroc (ARM), Mme Mbarka Bouaida.
S’exprimant à l’ouverture de la première édition du FORAF, Mme Bouaida a rappelé que l’organisation de ce Forum s’inscrit dans le cadre de la concrétisation des recommandations de l’Assemblée générale de la Cité et Gouvernements locaux unis (CGLU), tenue à Marrakech en 2018.
Ce Forum, qui illustre l’importance stratégique de la coopération décentralisée pour les pays africains, participe à l’élargissement du champ de la coopération entre les régions pour favoriser le partage des expériences des gouvernements et des régions dans le but de soutenir le développement du continent africain, libérer son potentiel et mettre à profit ses atouts, a-t-elle dit.
Dans cette vision, a-t-elle expliqué, le FORFA propose l’examen de plusieurs thématiques, dont les partenariats Sud-Sud, le développement durable, le changement climatique, la résilience régionale et la gestion des ressources humaines et financières, dans la perspective de parvenir à un consensus sur une feuille de route pour atteindre les objectifs de l’ONU 2030 et de l’Agenda africain 2063, en tant que cadres stratégiques intégrés pour le développement inclusif, durable et structuré au niveau du continent africain, que le Maroc défend depuis des décennies dans un esprit de fraternité, de liberté et de solidarité fortes.
Elle a fait observer, dans ce sens, que feu SM Mohammed V, puis feu SM Hassan II, n’ont ménagé aucun effort pour donner corps au rêve de l’unité africaine, relevant que le Maroc est resté fermement attaché à l’Afrique et à l’unité africaine en tant que priorité incontournable, conformément aux Hautes directives de SM le Roi Mohammed VI.
La présence de représentants des régions de tous les pays africains à ce forum, le premier du genre, «est une nouvelle expression de notre appartenance à la même grande famille africaine et reflète notre attachement commun à nos racines naturelles, géographiques, sociales et politiques», a-t-elle poursuivi.
Elle a mis en avant l’importance de ce forum en tant qu’espace d’échange des expériences et d’examen de solutions communes, citant les initiatives prises par le Maroc, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI depuis les premières années de Son accession au trône, notamment l’annulation de la dette de pays africains les moins avancés, et l’accès au marché marocain de leurs produits sans droits de douane, outre les relations distinguées que le Royaume entretient avec des partenaires internationaux sur d’autres continents qui renforceront la coopération décentralisée entre les régions d’Afrique et le reste du monde, tout en permettant de créer de nouveaux partenariats et dépasser de nombreux défis et problèmes à divers niveaux juridiques, institutionnels, économiques, sociaux et culturels.
La Présidente des associations des régions du Maroc a souligné que le Royaume est déterminé à honorer les principes de solidarité et de coopération pour construire des relations de coopération mutuelle et fructueuse, faisant part de l’engagement irréversible du Maroc à contribuer à l’émergence du continent africain et à renforcer toutes les initiatives visant à développer le partenariat et la coopération entre les pays du continent africain, y compris la coopération décentralisée entre les régions.
Ceci, a-t-elle dit, ouvrira des horizons prometteurs entre les régions du continent africain et permettra de mettre à la disposition des pays frères du continent africain l’expérience et l’expertise accumulées par le Royaume dans le domaine de la décentralisation.
Mme Bouaida a souligné, par ailleurs, le rôle de la coopération décentralisée entre les régions dans le cadre d’une feuille de route pour mettre en œuvre des objectifs du développement durable à l’horizon 2030, ainsi que l’agenda 2063 de l’Union africaine, qui définit une nouvelle vision du développement du continent pour les cinq prochaines décennies.
Elle a expliqué que ces données sont de nature à créer des facteurs d’homogénéité continentale afin de renforcer l’immunité économique des pays du continent et d’établir un nouveau modèle africain d’intégration économique adossé à des bases pragmatiques au service des intérêts du citoyen africain, ce qui permettra de renforcer l’infrastructure continentale pour en faire une “plate-forme logistique africaine, visant à faciliter la circulation des biens et des hommes d’affaires, parallèlement aux efforts de soutien aux entreprises innovantes et la promotion des métiers émergents et des professions à forte valeur ajoutée telles que les professions numériques et de l’intelligence artificielle.
Elle a estimé que la coopération décentralisée entre les régions africaines contribuerait à renforcer les flux financiers africains et à améliorer leur intégration, par la création et la valorisation de fonds d’investissement et la promotion des échanges commerciaux intra-africains.
Organisée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, par l’Association des Régions du Maroc, en collaboration avec la Cité et Gouvernement locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), le Conseil régional de l’Oriental (CRO), et avec le soutien du ministère de l’Intérieur du Royaume du Maroc (Direction Générale des Collectivités Territoriales -DGCT-), cette première rencontre du FORAF connaît la participation de plus de 20 pays d’Afrique adoptant un système décentralisé, avec la présence d’environ 85 présidents de régions africaines.