Le gaz butane va-t-il financer la réforme sociale ?

Le gouvernement fait-il face à une problématique pour financer la réforme sociale ? Dans tous les cas, une augmentation du prix du gaz butane semble être la solution pour financer la réforme.

Le gouvernement a annoncé une hausse significative du prix du gaz butane. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une stratégie globale visant à réformer le système de protection sociale et à optimiser l’allocation des ressources financières de l’État.

Le soutien étatique au gaz butane, combustible essentiel pour de nombreux ménages, sera progressivement diminué. Cette réduction se traduira par une augmentation de 2,5 dirhams pour les bouteilles de 3 kg et de 10 dirhams pour celles de 12 kg. L’annonce officielle de cette nouvelle tarification est attendue sous peu, marquant un tournant dans la politique énergétique nationale.

La révision du prix du gaz butane n’est qu’un élément d’un vaste ensemble de programmes sociaux. Ces derniers incluent l’élargissement de la couverture médicale, l’instauration d’une aide sociale directe, un soutien à la recherche de logement et une revalorisation salariale d’envergure. Ces initiatives reflètent l’engagement du Maroc envers une société plus inclusive et solidaire.

Le Premier Ministre, Aziz Akhannouch, a mis en lumière les progrès accomplis par son administration lors d’une allocution parlementaire. Plus de 3,6 millions de familles ont déjà profité de l’aide sociale directe, tandis que 4,2 millions bénéficient de l’assurance maladie AMO et 300 000 familles ont accès au programme d’aide au logement.

L’année 2025 promet une augmentation des salaires qui touchera plus d’un million de familles dans le secteur public et trois millions dans le privé. Ces mesures sociales représenteront un investissement de près de 80 milliards de dirhams à l’horizon 2026, témoignant de la volonté du gouvernement de soutenir activement le bien-être des citoyens.

En décembre, Fouzi Lekjaâ, ministre délégué chargé du Budget, a rassuré le public quant à la solidité du financement de ces réformes. Grâce à une ingénierie financière robuste, le projet de protection sociale bénéficiera d’un budget annuel de 35 milliards de dirhams en 2024 et de 40 milliards en 2026. De plus, la réforme de la compensation libérera des marges financières considérables, estimées à 3 milliards de dirhams en 2024 et 8 milliards en 2025.

La contribution libératoire relative aux avoirs détenus à l’étranger et le fonds d’appui à la protection sociale, qui devrait afficher un solde positif de 9,2 milliards de dirhams à la fin de 2023, constituent des sources de financement additionnelles pour ces projets d’envergure.

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