Le gouvernement engagé à soutenir les agriculteurs et les éleveurs contre le déficit pluviométrique
Le gouvernement est engagé à soutenir les agriculteurs et les éleveurs pour faire face au déficit pluviométrique lors de cette année exceptionnelle, a souligné, mardi à Rabat, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.
Conformément aux Hautes Instructions Royales relatives à la prise des mesures nécessaires pour faire face aux effets du déficit pluviométrique sur le secteur agricole, le gouvernement a élaboré un programme exceptionnel visant à atténuer les effets du retard des précipitations et à alléger leur impact sur l’activité agricole, en apportant de l’aide aux agriculteurs et aux éleveurs concernés, a précisé M. Akhannouch dans une déclaration à la presse, à l’issue de la cérémonie de signature de la convention-cadre entre le gouvernement et les professionnels du secteur agricole, relative au programme prospectif de réduction de l’impact du déficit pluviométrique et de la conjoncture mondiale sur l’activité agricole.
Il s’agit d’une enveloppe d’environ 10 milliards de dirhams (MMDH) qui sera allouée dans le cadre de ce programme audacieux, dont la mise en œuvre se concrétise avec la signature de cette convention-cadre entre le gouvernement et les professionnels du secteur de l’agriculture, s’est-il félicité.
Dans ce sens, il a fait savoir qu’un montant de 5 MMDH sera alloué à la protection du capital animal, alors qu’une enveloppe de 4 MMDH sera destinée à la protection du capital végétal et au soutien des filières afin de permettre la baisse des coûts de production, relevant qu’une enveloppe de 1 MMDH sera affectée au renforcement des capacités financières de la banque Crédit Agricole en vue de soutenir les agriculteurs.
Après avoir mis en avant le rôle stratégique du secteur agricole et la pertinence de la stratégie « Génération Green », M. Akhannouch a souligné l’importance de s’adapter à la nouvelle conjoncture pour une agriculture résiliente et durable selon une démarche responsable, participative et globale.
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Dans une déclaration similaire, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, a salué la mise en œuvre de ce programme ambitieux concernant la réduction des effets de la sécheresse et de l’inflation de manière globale sur le secteur agricole.
Il s’agit d’un programme qui appuie les agriculteurs et les chaînes de valeurs, a-t-il souligné, notant que ledit programme est composé de trois volets essentiels, à savoir, l’appui aux chaînes de valeurs animales et au secteur avicole.
Les mesures concernent aussi l’appui à l’alimentation de ces cheptels essentiellement l’orge fourragère, l’aliment composé avec des prix cibles du marché, a-t-il poursuivi, relevant que l’appui de l’État consiste à payer la différence entre le prix du marché et le prix d’achat de l’éleveur.
Quant à la deuxième composante, M. Sadiki a fait savoir qu’elle concerne l’appui aux chaînes de valeurs végétales, essentiellement trois chaînes qui alimentent le marché national en légumes : la tomate, la pomme de terre et l’oignon.
Les mesures concernent principalement l’appui aux engrais surtout les engrais azotés qui sont importés et qui ont vu leur prix augmenter, a-t-il expliqué, ajoutant que les engrais seront vendus à un prix fixe, qui sera déterminé, sachant que l’État va payer la différence avec le prix du marché.
Le ministre a fait également savoir que cette mesure va s’appliquer dès cette campagne et jusqu’à ce que les prix des engrais reviennent à leur niveau initial, indiquant que la deuxième mesure concerne les semences de ces légumes qui sont chers, avec pour but de réduire le prix de vente au marché pour le citoyen.
La troisième composante concerne le Crédit Agricole, c’est-à-dire l’accompagnement de cet établissement bancaire aux agriculteurs et aux éleveurs surtout ceux ayant eu des difficultés pendant ces années difficiles, a-t-il enchaîné, précisant que l’État va appuyer le capital du Crédit Agricole pour améliorer ses capacités de financement et d’accompagnement des agriculteurs.
Pour sa part, le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa a relevé que l’agriculture marocaine, notamment la production animale et végétale, connaît un changement crucial au niveau de la chaîne de production, d’où l’importance d’accompagner ce secteur vital.
L’objectif principal est d’apporter un soutien aux filières, de réduire les coûts, d’alléger l’impact sur l’activité agricole, de fournir l’aide nécessaire aux agriculteurs et aux éleveurs concernés et de favoriser l’accessibilité des citoyens aux produits de base, a-t-il insisté.
Au cours de l’année 2022, le gouvernement avait mis en œuvre en application des Hautes Instructions Royales, un programme exceptionnel de réduction de l’impact du déficit pluviométrique pour un coût global de 10 MMDH.
Ce programme, élaboré en vue de réduire l’impact de la sécheresse et les effets de conjoncture et de restaurer l’équilibre des chaînes de production, comprend trois axes, à savoir, la protection du capital animal, la protection du capital végétal et le soutien aux filières, et le renforcement des capacités de financement du Crédit Agricole.
Avec MAP