Le gouvernement investit 60 milliards de dirhams dans les énergies renouvelables
La transition énergétique dans le Royaume est à un tournant majeur. La dynamique entamée par le ministère des énergies renouvelables dans la promotion des investissements dans le domaine des énergies renouvelables est colossale. En effet, une enveloppe de 60 milliards de dirhams a été allouée aux énergies renouvelables pour une capacité globale d’environ 4,6 gigawatts.
Le Royaume a investi considérablement dans la filière des énergies renouvelables. En effet, le ministère des énergies renouvelables a fait la promotion des investissements dans le domaine des énergies renouvelables. Accumulant une capacité globale d’environ 4,6 gigawatts, avec un investissement d’environ 60 milliards de dirhams.
Au niveau du mi-parcours du mandat gouvernemental, divers projets d’une capacité de 2.000 mégawatts ont été confirmés. Dans cette affaire, les projets d’énergies renouvelables en cours d’exploitation ont contribué à satisfaire près du cinquième de la demande en énergie électrique au niveau national. La dépendance énergétique est passée de 97,5% en 2009 à environ 90% actuellement.
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Plusieurs mesures ont été instaurées notamment la programmation de la réalisation d’une capacité supplémentaire d’énergies renouvelables supérieures à 7.500 mégawatts entre 2023 et 2027, ces chiffres correspondent à 78% de la capacité globale supplémentaire prévue durant cette période, sans prendre en compte l’hydrogène vert et le dessalement de l’eau de mer.
Accélération de construction du projet du complexe solaire de Noor Midelt vers la finalisation à l’horizon 2027. Ajoutons à cela l’octroi d’autorisations pour une série d’unités industrielles vers l’utilisation d’énergies renouvelables et la baisse de la facture énergétique ainsi que la réduction de l’empreinte carbone.
Lors de la période 2023-2027, l’intégration régionale du Royaume pour un coût total estimé à 23,4 milliards de dirhams. A l’horizon 2030, les investissements vont être multipliés par 5, y compris le stockage à travers les batteries et les stations de transport de l’énergie électrique par pompage (STEP). En effet, la moyenne d’investissement dans le réseau électrique national sera portée à environ 4,68 milliards de dirhams par an, après qu’elle ne dépassait pas le milliard de dirhams annuellement au cours de la période 2009-2022.
Energies renouvelables
Ce sont des énergies d’avenir parce qu’elles émettent peu de CO2 et qu’elles ne nécessitent pas d’importer de combustibles. Cependant, elles ont un caractère intermittent. En effet, le solaire ne peut fonctionner que lorsqu’il y a du soleil et l’éolien que lorsqu’il y a du vent. Mais les énergies renouvelables ne se résument pas qu’à ces deux énergies. Il y a également l’hydraulique, qui permet de produire de l’électricité grâce à la force de l’eau qui dépend soit du débit des fleuves/ des rivières, soit de la hauteur de le chute d’eau ; la géothermie, qui consiste à exploiter la chaleur du sous-sol ; la biomasse, qui permet de produire de l’électricité grâce à la combustion de matières organiques végétales (bois, déchets agricoles, ordures ménagères) et les énergies marines, qui permettent de produire de l’électricité grâce aux courants, aux marées et à la matière marine.
Le choix de ces sources d’énergies dépend du climat (présence de soleil pour le solaire ou de vent pour l’éolien) et des dotations naturelles de chaque pays (présence de mer pour les énergies marines, de lacs pour l’hydraulique).
Une autre difficulté est liée à leur intermittence et au fait qu’il n’existe pas de possibilité de stocker l’électricité à grande échelle. L’intermittence risque d’entrainer des déséquilibres entre l’offre et la demande horaire d’électricité (par exemple si la demande d’électricité est forte à un moment de la journée où le vent est faible) qui perturberaient le système électrique.
Malgré leur fort potentiel en création d’emplois (un investissement d’un million de dollars crée 14 emplois dans les énergies renouvelables contre 5 dans le pétrole et le gaz), les énergies renouvelables ne bénéficient pas d’un contexte favorable à leur développement.