Le groupe OCP acquiert l’hôtel La Mamounia auprès de l’État
Après plusieurs mois de tractations, le gouvernement a cédé sa participation dans l’hôtel La Mamounia de Marrakech au groupe Office Chérifien des Phosphates (OCP). Cette vente, qui a rapporté à l’État 1,7 milliard de dirhams, s’inscrit dans une stratégie plus large de désinvestissement des actifs non stratégiques.
La Mamounia, qui a célébré son centenaire l’année dernière, est bien plus qu’un simple hôtel. Avec ses 135 chambres et 71 suites, La Mamounia a réalisé un bénéfice net de 226 millions de dirhams l’année dernière et a été maintes fois élu meilleur hôtel du monde.
La vente de La Mamounia s’inscrit dans un programme gouvernemental visant à générer 9 milliards de dirhams de revenus d’ici 2024 par la cession de participations dans diverses sociétés non stratégiques. Parmi les autres entreprises concernées figurent Marsa Maroc, Maroc Telecom et Tahaddart. Ce programme a suscité des critiques de la part de certains législateurs, qui estiment que des actifs de valeur historique comme La Mamounia ne devraient pas être vendus, rapporte Al-Sharq Business. Toutefois, le ministère de l’Économie et des Finances a rassuré que tous les actifs resteraient sous contrôle marocain.
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Le processus de vente de La Mamounia a été rigoureusement encadré pour garantir la transparence et l’équité. Plusieurs étapes clés ont été suivies, incluant une évaluation approfondie de l’hôtel par des experts indépendants pour déterminer sa valeur marchande. Un appel d’offres a ensuite été lancé, attirant l’intérêt de plusieurs investisseurs nationaux et internationaux. Après une analyse minutieuse des propositions, l’offre de l’OCP a été retenue en raison de sa solidité financière et de son engagement à préserver le patrimoine de La Mamounia.
Ce n’est pas la première fois que l’OCP reprend un projet d’envergure de l’État. En décembre 2023, le groupe avait déjà acquis la totalité du capital de la société derrière le complexe touristique Mazagan pour 1,6 milliard de dirhams. L’OCP, fort de son expertise et de ses ressources, s’est engagé à maintenir les standards d’excellence de La Mamounia tout en investissant dans des améliorations futures pour renforcer son statut de leader mondial de l’hôtellerie de luxe.
La transaction a suscité diverses réactions. Certains voient en cette vente une opportunité de dynamiser l’économie et d’attirer davantage d’investissements étrangers. D’autres, en revanche, expriment des inquiétudes quant à la préservation de l’identité culturelle et historique de La Mamounia. Le gouvernement, de son côté, insiste sur le fait que cette cession est une étape nécessaire pour optimiser la gestion des actifs publics et renforcer la compétitivité économique du pays.
