Le prix du litre de gazoil va dépasser la limite symbolique de 16 DH
Depuis le début de l’année 2022, les prix à la pompe ont nettement augmenté, hausse liée à la reprise économique après le Covid-19, mais surtout au déclenchement de la guerre en Ukraine. Cependant, les observateurs pointent du doigt l’inaction du gouvernement vis-à-vis des revendeurs de carburant, qui refusent de donner un centime de leurs marges bénéficiaires.
Malgré plusieurs assurances du gouvernement sur la maitrise de l’inflation, la tendance haussière du carburant ne fléchit pas. En janvier 2022, le prix du gazole était de 10,10 DH contre 11,79 DH pour l’essence. Depuis cette période, les prix du carburant n’ont jamais connu une stabilité en raison de plusieurs facteurs énumérés ci-haut.
En un mois, le prix du diesel a augmenté de 0,75 centimes et s’est établi à 10,85 DH en février, tandis que le prix de l’essence a augmenté de 1,13 DH à 12,92 DH.
La hausse rapide des prix s’est poursuivie. En avril, le prix de l’essence a atteint 14,16 DH (+0,18 centime), tandis que le prix du diesel est passé de 12,96 DH à 13,73 DH (+0,77 centime) au cours du même mois.
En mai, le prix du diesel était de 14,58 Dh (+0,85 centimes), un niveau sans précédent, tandis que le prix de l’essence atteignait 15,43 Dh (+1,27 Dh).
Ce mois de juin, malgré les appels à l’aide des citoyens et de l’industrie du transport, le prix du diesel a atteint 15,63 DH (+1,05 DH), tandis que le prix de l’essence était de 17,78 DH (+2,35 DH).
Si cette tendance à la hausse des prix du carburant est justifiée par l’élargissement des sanctions de l’UE contre la Russie, la guerre en Ukraine ou encore la reprise économique après le Covid, elle reste incompréhensible pour les citoyens dont le pouvoir d’achat et le niveau de vie ont été durement touchés, surtout lorsque le gouvernement ne propose pas de solutions concrètes à leurs souffrances.
Le gouvernement s’est contenté d’apporter un soutien « extraordinaire » à l’industrie du transport routier pour faire face à cette hausse des prix du carburant, afin d’éviter toute perturbation du coût du transport pour les citoyens et du prix des marchandises transportées.
Alors que les coûts de transport n’ont pas beaucoup augmenté, les prix des marchandises ont augmenté dans toutes les directions. Pour justifier certaines hausses, les entreprises produisant des biens ou les transportant n’ont pas manqué d’arguer que les prix des carburants augmentent et que les aides d’Etat sont encore insuffisantes. En définitive, c’est le citoyen qui continue d’en supporter le coût, quelle que soit sa classe sociale.
Ce mardi 2 novembre, le litre de gazole, va dépasser la limite symbolique de 16 DH. Par contre les prix de l’essence restent les mêmes.
Les prix à la pompe ont chuté ces dernières semaines en raison de la baisse du prix du pétrole, mais en raison de la baisse de production récemment annoncée, le prix du pétrole brut est de nouveau à la hausse.