Le manque d’investissement dans la santé et la nutrition nuit aux résultats scolaires

Le manque d’investissement dans la santé et la nutrition nuit aux résultats scolaires, souligne, lundi, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

« Alors que les investissements dans la santé et la nutrition scolaires ont un impact significatif sur la réussite des élèves, une école sur trois dans le monde ne dispose toujours pas d’accès à l’eau potable et aux installations sanitaires de base, révèle un nouveau rapport qui sera lancé le 8 février par l’UNESCO, l’UNICEF et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) », relève un communiqué de l’organisation onusienne basée à Paris.

« Les élèves apprennent mieux dans des écoles sûres et saines. Pourtant, de nombreux établissements scolaires manquent encore des services permettant la bonne santé et le bien-être de leurs élèves, notamment l’accès à l’eau potable et aux installations sanitaires de base », indique Audrey Azoulay, la directrice générale de l’UNESCO, citée dans le communiqué.

« L’UNESCO et ses partenaires appellent la communauté internationale à aider les pays à investir dans la santé, la nutrition et la protection sociale en milieu scolaire, car les enfants méritent un environnement qui leur permette de réaliser tout leur potentiel », ajoute-t-elle.

Selon le rapport intitulé « Apprendre et s’épanouir : Santé et nutrition scolaires dans le monde », la présence de services de santé et de nutrition à l’école incite les enfants à y venir et à y rester. À eux seuls, les repas scolaires augmentent le taux de scolarisation et le taux de fréquentation de respectivement 9 % et 8 %.

Là où l’anémie et les infections parasitaires sévissent, l’administration de traitements vermifuges et de compléments en micronutriments peuvent permettre aux élèves de rester à l’école pendant 2,5 années supplémentaires, précise le communiqué, ajoutant que le rapport aborde également d’autres questions telles que la promotion des soins oculaires, la santé mentale et le bien-être des enfants ainsi que la prévention de la violence en milieu scolaire.

Le rapport souligne qu’au-delà d’améliorer la vie quotidienne et les conditions d’étude des enfants, toutes ces mesures se traduisent par un retour sur investissement significatif pour les pays. À titre d’exemple, les programmes d’alimentation scolaire génèrent 9 dollars pour chaque dollar investi, et les programmes pour la santé mentale à l’école peuvent générer jusqu’à 21,5 dollars pour chaque dollar investi.

L’UNESCO, l’UNICEF et le PAM appellent la communauté internationale, les pays et leurs partenaires à intensifier leurs efforts pour protéger et promouvoir la santé physique et mentale, la nutrition, le bien-être et le développement de tous les apprenants, d’après la même source.

Et de noter que toutes les parties prenantes sont invitées à se concentrer sur les interventions clés adaptées aux contextes et aux besoins locaux, notamment la fourniture de repas scolaires, les vaccinations, les traitements antiparasitaires, le soutien psychosocial, l’éducation sanitaire qui permet aux enfants de mener une vie saine, et plus généralement le développement d’environnements d’apprentissage sûrs et inclusifs qui favorisent la santé et le bien-être.

Avec MAP

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