Le Marché dérivé au Maroc : Un levier essentiel pour l’équilibre macroéconomique

La Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) en collaboration avec le ministère de l’Économie et des Finances, convoque un séminaire d’envergure le jeudi 6 juin 2024. Cet événement d’importance réunira des experts et des professionnels de renom, tant nationaux qu’internationaux, dans le but de délibérer sur le rôle prépondérant des produits dérivés dans l’essor des marchés financiers et de l’économie marocaine. L’objectif est double : partager des expériences internationales probantes et identifier les leviers stratégiques pour l’expansion de ce marché au sein du Royaume.

La conférence se penchera sur le paysage financier marocain, où le marché dérivé se révèle être un secteur à la fois innovant et prometteur. Bien que naissant comparativement à ses homologues internationaux, il propose d’ores et déjà une palette d’instruments financiers des plus sophistiqués, offrant aux investisseurs locaux des opportunités inédites pour diversifier leurs stratégies d’investissement et de couverture des risques.

Nezha Hayat, Présidente de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC), souligne en marge d’un entretien avec les médias : « En dépit des crises conjoncturelles, de grandes opportunités se dessinent à l’horizon. »

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Les produits dérivés, instruments financiers dont la valeur est étroitement corrélée à celle d’un actif sous-jacent, tels que des actions, des obligations, des indices boursiers ou des matières premières, se distinguent par leur capacité à permettre aux investisseurs de spéculer sur les fluctuations futures des prix ou de se prémunir contre les risques y afférents.

Le mécanisme des marchés dérivés s’articule autour de contrats définissant les modalités d’échange de l’actif sous-jacent à une échéance future. Parmi les instruments les plus répandus figurent les options, les contrats à terme (futures), les accords de gré à gré (forwards) et les échanges de flux financiers (swaps).

Le marché dérivé marocain joue un rôle crucial dans l’économie nationale en facilitant la gestion des risques financiers. Les entreprises peuvent ainsi se prémunir contre les volatilités des taux de change, des prix des matières premières ou des taux d’intérêt, éléments d’autant plus pertinents pour le Maroc dont l’économie est intimement liée au commerce international et au secteur agricole.

Cependant, malgré son potentiel indéniable, le marché dérivé marocain se heurte à divers obstacles, notamment en matière de réglementation, de formation financière et de liquidité. Pour que ce marché parvienne à maturité, il est impératif que les acteurs du secteur financier, les autorités de régulation et les instances gouvernementales conjuguent leurs efforts afin de forger un environnement propice à son épanouissement.

Le marché dérivé au Maroc incarne une opportunité majeure pour le renforcement du système financier et pour l’attraction d’investissements internationaux. Grâce à des politiques judicieuses et à une implication croissante des investisseurs, il a toutes les chances de s’affirmer comme un vecteur de croissance économique pérenne pour le Royaume.

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