Le Maroc adhère au programme « la migration au service du développement durable »
Aujourd’hui, le Programme mondial OIM-PNUD sur la Migration au Service du Développement Durable (M4SD), financé par la Coopération Suisse au Développement (DDC), organise la deuxième réunion du Conseil du Programme mondial, accueillie par le gouvernement du Royaume du Maroc.
Plus de 60 experts de la migration, de la mobilité humaine et du développement, dont des gouvernements nationaux et locaux, des agences des Nations Unies, des donateurs, des acteurs du secteur privé et des organisations de la société civile, de 11 pays se sont réunis du 13 au 14 juin pour discuter des progrès réalisés, des voies à suivre et des visions permettant de tirer parti de la migration pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD).
Le Programme Mondial OIM-PNUD, lancé en 2019, en est à la phase III d’un effort de longue date visant à ouvrir la voie à une méthodologie plus intégrée de la gouvernance des migrations, à promouvoir la cohérence des politiques et à favoriser les bénéficies pour les communautés, conformément aux priorités de développement nationales et locales. Le programme vise à montrer dans quelle mesure l’intégration de la migration dans les politiques de développement et dans les autres politiques sectorielles donne des résultats sur le terrain qui contribuent directement à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable de l’Agenda 2030, faisant ainsi le lien entre la politique et la pratique. Des initiatives concrètes, conçues dans une logique d’évolutivité et d’appropriation par les gouvernements, sont déployées pour y parvenir et favoriser de nouvelles opportunités pour les migrants et tous les membres de la communauté grâce à un renforcement de secteurs de l’éducation, de l’emploi, de la santé et de la sécurité sociale.
Pays participants : République populaire du Bangladesh, République d’Équateur, Jamaïque, République Kirghize, République de Moldavie, Royaume du Maroc, République Fédérale Démocratique du Népal, République des Philippines, République du Sénégal, République de Serbie, République de Tunisie.
Les 11 pays présents aujourd’hui ont réalisés des progrès notables à ce jour pour mettre la gouvernance des migrations au service du développement durable. Qu’il s’agisse de soutenir la création d’entreprises en renforçant le bureau d’incubation d’entreprises dans la région marocaine de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma ou d’améliorer l’employabilité des jeunes et des populations marginalisées en Serbie par le biais de l’apprentissage et de l’insertion professionnelle, le programme met l’accent sur le soutien à l’éducation et à l’emploi inclusifs avec un engagement fort des acteurs du secteur privé.
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La République de Moldavie a testé une nouvelle méthodologie pour mesurer les contributions économiques de sa diaspora au-delà des transferts de fonds et le gouvernement de la République Fédérale Démocratique du Népal a mis en place un Centre de « Gain de Cerveaux ». Dans la région marocaine de l’Oriental, des femmes, des enfants et d’autres personnes marginalisées, y compris des migrants, ont eu accès à des services psychosociaux et sanitaires essentiels grâce à deux nouveaux centres de consultation. Pour en savoir plus sur les activités et les progrès des 11 pays, consultez les profils des pays sur notre site web.
« Ce programme s’inscrit parfaitement, dans le cadre de la politique migratoire adoptée en 2013 par le Maroc grâce à la Vision et aux Directives éclairées de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et qui vise à assurer une meilleure intégration des migrants dans la société marocaine, notamment à travers le soutien à des initiatives concrètes au niveau local en matière de facilitation d’accès des migrants aux services de bases mais aussi l’appui aux institutions publiques afin d’intégrer efficacement les questions liées à la migration dans leurs stratégies sectorielles respectives aux niveaux national et régional. »
– Ahmed Skim, Directeur de la Direction des Affaires de la Migration, au Ministère des Affaires Etrangère de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l’Etranger.
Adoptant une approche pangouvernementale et pansociétale, le Programme Mondial permet un engagement multipartite qui place la mobilité au cœur de nos Objectifs Mondiaux. Les discussions entre experts portent sur une série de sujets essentiels qui permettront d’élargir les connaissances mondiales sur les liens entre la gestion des migrations et le développement durable, notamment sur la manière dont les pays ont intégré les migrations dans leurs politiques, encouragé les approches inclusives et tenant compte de la dimension de genre, assuré l’égalité d’accès à la santé, à l’éducation, à l’emploi ou encore favorisé l’autonomisation des migrants en tant qu’entrepreneurs, employés et acteurs du changement. Les
discussions portent également sur les bonnes pratiques permettant d’assurer une programmation et une élaboration des politiques fondées sur des données probantes, grâce à des données migratoires désagrégées, et une coordination entre les différentes politiques et services aux niveaux national et local et en lien avec la diaspora, les organisations de migrants et les acteurs secteur privé.
Quelle est la prochaine étape pour le Programme Mondial La Migration au Service du Développement Durable ?
Pendant encore un peu plus d’un an avant la fin du Programme Mondial, les gouvernements nationaux et locaux continueront à mettre en œuvre des solutions globales pour leurs communautés, dont les migrants, dans le but de capitaliser sur ces expériences et de constituer une base de données probantes pour améliorer la compréhension globale des liens entre migration et développement durable. Une bonne gouvernance qui ne laisse personne pour compte, y compris les migrants indépendamment de leur statut migratoire, crée un environnement favorable où chacun peut réaliser son potentiel et où les voisins travaillent ensemble dans notre quête commune d’un avenir meilleur.