Amadou Djibo Ali: Le Maroc est le bienvenue au sein de la CEDEAO
Propos recueillis par Mohammed Ndiongue
Renforcer la position de l’Afrique , un enjeu majeur qui se place au centre des préoccupations des responsables et hommes politiques africains. D’où le rôle crucial attribué à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ( CEDEAO). Une organisation régionale qui se fixe comme mission de promouvoir la coopération et l’intégration dans la perspective d’une union économique et monétaire ouest-africaine.
Amadou Djibou Ali, membre de la délégation de la CEDEAO, met en avant, dans cet entretien accordé à Maroc Diplomatique, l’engagement et la mobilisation de l’organisation en faveur du développement et du renforcement de l’intégration africaine.
Maroc Diplomatique: Votre Excellence, nous constatons aujourd’hui que la diplomatie classique bat de l’aile. On tend désormais vers une intégration africaine de plus en plus importante. Sur quels leviers doivent donc s’appuyer l’Union Africaine, la CEDEAO et toutes les communautés régionales pour qu’on puisse aller de l’avant et renforcer cette diplomatie ?
Nous avons assisté ce matin à deux panels qui portent notamment sur l’intégration africaine d’une manière globale et au cours desquels les panélistes ont dressé une certaine analyse de la position actuelle de l’Afrique tout en mettant l’accent sur l’échec de la diplomatie traditionnelle que nous devons absolument changer.
Dans ce sens, les participants ont recommandé à ce que l’on s’appuie, d’une manière ou d’une autre, sur les économies à travers de réelles intégrations économiques régionales pour ensuite remonter jusqu’au niveau national, puis au niveau infranational pour atteindre au final une intégration totale africaine.
Au niveau des zones, est-ce que la CEDEAO a mis en place une feuille de route claire qui pourrait aider l’Union Africaine à participer effectivement au développement de l’intégration ?
En quelques années, La CEDEAO a fait beaucoup de progrès, notamment sur le plan de l’intégration économique. Certes, l’organisation bat de l’aile surtout en ce qui concerne la libre circulation de personnes et des biens. Toutefois, elle est déterminée à relever tous ces défis qui entravent le développement de l’Afrique, notamment ceux relatives à la monnaie qui constitue, désormais, l’un des freins majeurs d’une intégration. Dans ce sens, la CEDEAO aspire à faire une monnaie pour les quizes pays qui composent l’organisation.
Comment la CEDEAO juge-t-elle sa relation avec le Maroc ?
Le Maroc est le bienvenue au sein de la CEDEAO. D’ailleurs, le ministre gambien des Affaires étrangères, Mamadou Tangara, a prôné l’intégration du Sénégal et de la Gambie pour donner un modèle à toute l’Afrique. Dans cette même dynamique , si jamais le Maroc se joint à la CEDEAO, ça sera déjà le début d’une intégration purement africaine.