Le Maroc et les États-Unis lancent le Groupe des amis sur l’intelligence artificielle
L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, a procédé, vendredi à New York, avec son homologue des Etats-Unis, Linda Thomas-Greenfield, au lancement du Groupe des amis sur l’intelligence artificielle pour le développement durable.
Le lancement de ce Groupe, qui a tenu sa première réunion au niveau des ambassadeurs au siège de la Mission des Etats-Unis dans la métropole américaine, survient suite à l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU de la première résolution onusienne sur l’IA initialement co-parrainée par le Maroc et les Etats-Unis, ainsi que par 123 Etats membres jusqu’au jour de son adoption.
Cette résolution historique définit un consensus mondial sur l’Intelligence artificielle pour soutenir le développement durable.
Le choix porté sur le Maroc pour co-présider ce Groupe des amis avec les Etats-Unis renseigne sur la crédibilité, la confiance et le respect dont jouit le Royaume du Maroc à l’échelle onusienne et internationale, sous le leadership éclairé de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Intervenant à cette occasion, M. Hilale a souligné la nécessité de capitaliser sur le momentum créé par la résolution de l’AG de l’ONU afin de lancer une plateforme permettant aux pays de galvaniser les efforts en matière de coopération numérique, notamment en ce qui concerne l’intelligence artificielle.
Il s’agit d’une initiative pour discuter des objectifs communs et des contributions possibles à travers ce Groupe ainsi que des promesses qu’offre le domaine de l’intelligence artificielle et son incidence sur le développement durable dans toutes ses dimensions, a relevé l’ambassadeur.
“Si elle est utilisée de manière efficace et éthique, l’IA s’avère être un moteur qui peut contribuer à faire progresser le développement, et même à accélérer la mise en œuvre des ODD”, a encore expliqué M. Hilale.
L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU a en outre indiqué que les pays du Sud, notamment africains, ont besoin de tous les outils, y compris l’IA, pour les aider à accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement durable.
C’est dans ce contexte que le Maroc encouragera de nombreux pays en développement à s’impliquer activement dans ce Groupe des amis, en vue d’élaborer une approche équilibrée à cette nouvelle technologie, a souligné M. Hilale, rappelant que le Royaume, conscient de l’énorme potentiel de l’IA pour l’Afrique, a accueilli il y a deux semaines à Rabat le premier forum africain de haut niveau sur l’intelligence artificielle, sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Après les sommets du G7, du G20, de Bletchley Park et de Séoul, l’ambition continentale de ce Forum de haut niveau est d’intégrer l’Afrique dans la conversation mondiale sur l’IA, en soulignant qu’une voie africaine est possible sans qu’elle soit détachée des grands acteurs internationaux.
De son côté, l’ambassadeur représentante permanente des Etats-Unis auprès de l’ONU a salué le partenariat entre le Maroc et son pays, ainsi que le rôle de leadership que le Royaume a joué dans le cadre des efforts ayant abouti au lancement de ce Groupe des amis.
Elle a indiqué que la création de ce Groupe vise à mobiliser les efforts pour accélérer la mise en œuvre des ODD, en aidant à éradiquer la faim et la pauvreté, à faire progresser l’égalité des sexes et la croissance économique, tout en luttant contre la crise climatique.
Pour l’ambassadeur américaine, cette initiative ambitionne d’engager des réflexions sur un avenir “où les systèmes d’IA respectueux des droits seront sûrs, sécurisés et dignes de confiance”.
Elle a signalé que le Sommet de l’avenir qui aura lieu en septembre “nous rappelle que l’organisation des Nations Unies a le devoir d’apporter des changements significatifs et une ambition nouvelles pour le développement durable pour les générations présentes et futures ».
Ce Groupe des Amis comptera sur l’appui institutionnel de l’UNESCO et de l’Union internationale des communications (ITU) basés respectivement à Paris et à Genève et qui assurent ensemble, la co-présidence du groupe de travail du système des Nations-Unies sur l’intelligence artificielle.
Avec MAP