Le Maroc, leader en gestion humanisée des frontières

Une table ronde, organisée par l’Observatoire national de la migration, a illustré comment le Maroc, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, se positionne en leader régional et international dans la gestion humanisée des frontières. De l’identification des vulnérabilités à l’intégration sociale et économique, le Royaume entend favoriser un environnement propice à l’épanouissement des migrants.

À travers des initiatives novatrices, une stratégie nationale inclusive et un engagement fort pour la coopération internationale, le Maroc entend transformer les défis migratoires en opportunités de développement, tout en plaçant la dignité humaine au cœur de ses actions. Le 30 janvier 2025, à Rabat, l’Observatoire national de la migration a organisé une table ronde sous le thème « Gestion humanisée des frontières : de la gestion des vulnérabilités à l’impulsion des opportunités ». Cet événement a permis de mettre en lumière les politiques migratoires du Maroc, soulignant son approche unique et humaniste en matière de gestion des frontières.

Le wali directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l’Intérieur, Khalid Zerouali, a ouvert la séance en rappelant que le Maroc, fidèle à la Vision Royale, “a adopté une gestion humanisée des frontières qui place le migrant au cœur des politiques publiques”. Il a insisté sur l’approche novatrice du Royaume, qui va au-delà de la simple régulation des flux migratoires pour accompagner chaque migrant à travers toutes les étapes de son parcours.

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Cette gestion humanisée s’inscrit dans une dynamique plus large, où les frontières ne sont pas perçues comme des barrières, mais comme des leviers de développement et de coopération régionale. Le wali a souligné l’importance de l’Initiative Géostratégique de Sa Majesté le Roi visant à faciliter l’accès des pays du sahel à l’océan atlantique, qui illustre l’engagement du Maroc en faveur de l’inclusivité et de l’ouverture.

Renforcement de la coopération entre le Sud et le Nord

Cependant, la politique migratoire du Maroc ne se limite pas à son seul territoire, mais s’étend également à l’international, avec une forte implication dans les processus de coopération régionale et multilatérale. Laura Palatini, cheffe de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Maroc, a déclaré que “ le Maroc se distingue par une approche inclusive et innovante, notamment dans le cadre du Processus de Rabat, un dialogue euro-africain sur la migration et le développement”. Elle a rappelé ainsi que le Royaume a proposé l’élaboration d’une Charte régionale sur la gestion humanisée des frontières, une initiative qui permet de renforcer la coopération entre les pays du Sud et du Nord.

Dans ce sens, cette charte vise à renforcer la gestion des frontières de manière intégrée et respectueuse des normes internationales, tout en luttant efficacement contre la traite des êtres humains. Selon Palatini, cette approche permet de transformer les défis migratoires en opportunités de développement humain et économique, et ce, en étroite coopération avec les partenaires internationaux du Maroc.

Le Maroc a également fait des progrès notables sur le plan législatif et institutionnel. Le représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) au Maroc, François Reybet-Degat, a évoqué la stratégie nationale d’immigration et d’asile (SNIA) lancée en 2013, qui repose sur une approche fondée sur le respect des droits humains. Cette stratégie englobe des mesures pour faciliter l’intégration des migrants, adapter le cadre réglementaire, et renforcer les institutions chargées de la gestion des flux migratoires. Elle a également permis de placer le Maroc en tête des pays ayant adopté une gestion humanitaire des frontières.

Dans le même esprit, Hicham Mellati, directeur des affaires pénales au ministère de la Justice, a souligné le rôle central de cette stratégie dans la consolidation de la position du Maroc sur la scène internationale. Selon lui, le Royaume s’est résolument engagé à protéger les migrants et à lutter contre les réseaux de traite, tout en révisant son cadre législatif pour mieux respecter les normes internationales et constitutionnelles.

La question de la protection des victimes de la traite des êtres humains a aussi été abordée à l’occasion. Amina Dardouri, représentante de la Commission nationale de coordination de la lutte contre la traite des êtres humains, a présenté le mécanisme de référencement mis en place pour soutenir ces victimes. Ce système, qui s’inscrit dans le cadre du Plan national de lutte et de prévention contre la traite des êtres humains 2023-2030, permet de fournir aux victimes un soutien psychologique, médical et juridique. Le Maroc dispose de centres d’accueil spécialisés, notamment à Tanger et à Fès, destinés à aider les victimes à se réintégrer socialement et à organiser leur retour volontaire dans leur pays d’origine.

De plus, un panel a abordé le rôle des nouvelles technologies, en particulier l’intelligence artificielle dans la gestion des frontières. Ces outils peuvent en effet contribuer à améliorer la sécurité, à cartographier les flux migratoires et à anticiper les risques, tout en respectant les droits des migrants. Le Maroc explore activement ces solutions afin d’optimiser la gestion des frontières et de mieux répondre aux défis migratoires contemporains.

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