Le Maroc met en avant à Genève son action en faveur de la santé des migrants et des réfugiés
Le Maroc a présenté, vendredi à Genève, un aperçu de ses programmes et politiques publiques visant à améliorer la santé des migrants et des réfugiés, dans le cadre de son approche humanitaire et multisectorielle de la question migratoire.
Dans son allocution à l’occasion des travaux de l’Assemblée mondiale de la santé, qui se poursuivent jusqu’au 30 mai, le Secrétaire général du ministère de la Santé et de la Protection sociale, Abdelkrim Meziane Belfkih, a souligné que le Maroc, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, continue à relever les défis et à exploiter les opportunités offertes de la migration et de l’asile, à travers sa stratégie nationale initiée depuis 2013.
Cette stratégie constitue un modèle de gestion migratoire unique, adossé aux principes de la Constitution et à une politique migratoire holistique, multisectorielle, interdisciplinaire et humaniste, qui aborde la complexité de la question migratoire de manière coordonnée, convergente et intégrée, en impliquant tous les secteurs concernés, et en capitalisant sur les expériences et les enseignements passés, a affirmé M. Belfkih.
Le Maroc dispose depuis 2015 d’une convention nationale pour assurer la couverture médicale des migrants et des réfugiés, a-t-il rappelé, précisant qu’une circulaire conjointe interministérielle a été établie en 2017 pour renforcer cette couverture. De plus, un Plan stratégique national santé et immigration 2021-2025 a été établi afin d’améliorer l’accès aux services de prévention, de promotion de la santé et de soins médicaux pour les migrants et réfugiés vulnérables, dans le respect des droits humains et des principes d’équité et de solidarité, a fait savoir le responsable marocain.
M. Belfkih a relevé, lors de la réunion de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour promouvoir la santé des migrants et des réfugiés, que dans le contexte particulier de la crise du Covid-19, le Maroc avait intégré les réfugiés et les migrants dans son plan de veille et de riposte, dans sa stratégie de vaccination et dans la sensibilisation et l’information. Cela s’est notamment concrétisé à travers des modules d’information, des capsules vidéo éducatives et des fiches d’information traduits dans différentes langues, a-t-il détaillé.
Dans le même esprit, le Maroc œuvre au renforcement des capacités de ses professionnels de santé, à travers la création de kits de formation en santé migratoire et la dispensation de modules de formation adaptés au profit des agents de santé de première ligne ainsi que des intervenants associatifs, a-t-il fait savoir.
L’intégration de la composante migratoire dans le système d’information sanitaire et les mécanismes de planification stratégique permet en outre un suivi et une évaluation spécifiques des réalisations et des performances des programmes sanitaires, et contribuent à une meilleure compréhension et à des réponses plus ciblées vis-à-vis des besoins en santé des migrants et des réfugiés, a-t-il observé. Grâce à la grande importance qu’accorde le Royaume au sujet de la migration, il a été sollicité par l’OMS, l’Organisation internationale pour les migrations et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, afin d’accueillir la troisième Consultation mondiale pour la santé des réfugiés et des migrants, a noté M. Belfkih. Un événement de grande envergure et de haut niveau qui aura lieu à Rabat du 13 au 15 juin de cette année et qui connaitra l’adoption d’une déclaration intergouvernementale, qui fera écho au plan d’action et autres instruments mondiaux existants, a-t-il conclu.
Avec MAP