Le Maroc parmi les premières nations à mettre en œuvre les mesures nécessaires pour la protection de l’environnement
Le Royaume du Maroc a été parmi les premières nations à mettre en œuvre, de manière proactive, les mesures nécessaires pour la protection de l’environnement et la réduction du taux d’émissions causant le réchauffement de la planète, a affirmé le Président de la Chambre des représentants, M. Rachid Talbi Alami.
S’exprimant à l’ouverture des travaux de la 144ème Assemblée de l’Union Interparlementaire, qui se tiennent à Nusa Dua en Indonésie sur le thème central « Mobiliser les parlements pour agir face aux changements climatiques« , M. Talbi Alami a précisé que la protection de l’environnement fait partie intégrante des politiques générales du Maroc, conformément aux dispositions de la Constitution. Cette protection, a-t-il ajouté, est assurée par la mise en œuvre des politiques publiques dans différents domaines, rappelant la politique ambitieuse du Royaume en matière de production d’énergie à partir de sources renouvelables (solaire, éolienne, marine et hydraulique) et la politique agricole qui contribue à la préservation de l’environnement, à couvrir les besoins alimentaires des Marocains ainsi qu’à l’approvisionnement de nombreux marchés internationaux, outre la maîtrise des activités de pêche maritime grâce à un contrôle strict et la préservation de l’écosystème afférent du renouvellement des ressources halieutiques. M. Tabli Alami a également mis l’accent sur la mise en œuvre d’une politique ambitieuse en matière de mobilisation de l’eau douce et l’interdiction de la fabrication du plastique non biodégradable ainsi que la réutilisation des eaux usées après traitement.
« Le Royaume s’emploie à partager son expérience et sa politique avec les pays africains frères, et ce à travers des projets phares« , a affirmé le président de la Chambre des représentants, ajoutant que l’Initiative AAA, lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors de la Conférence des Parties à la convention des Nations unies sur les changements climatiques, tenue à Marrakech en 2016, a pour objectif stratégique de relever le défi de réduire la vulnérabilité de l’Afrique et de son agriculture face aux dérèglements climatiques et la mise en œuvre de projets agricoles dans un certain nombre de pays du continent, contribuant ainsi à résorber la pauvreté.
Conformément à sa vision et à sa politique en matière de préservation du l’écosystème marin, le Maroc a fait siennes toutes les initiatives internationales visant à concrétiser cet objectif, a noté M. Tabli Alami, mettant en avant la détermination du Royaume à poursuivre son action en vue de soutenir l’élaboration et la ratification de conventions internationales qui protègent les océans, au niveau des eaux internationales, contre la pollution, en particulier le fléau des matières plastiques, des déchets des produits pétroliers et de la surpêche et définir des zones marines protégées.
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L’élément fondamental qui empêche l’application des conventions relatives à la protection de l’environnement réside dans le faible engagement des gouvernements et des bailleurs de fonds par rapport à ce qui est convenu, s’ajoutent à cela la faiblesse des fonds promis pour financer des politiques et des mesures alternatives à celles causant les émissions de gaz à effet de serre, le manque d’engagement effectif des pays donateurs pour une économie verte et durable ainsi que le partage insuffisant de technologies propres, sans oublier leur coût excessif, a-t-il soutenu.
Le non-respect des engagements envers le Fonds vert – censé être alimenté à hauteur de 100 milliards de dollars par an – n’est qu’un signe parmi d’autres de la faiblesse de ces engagements, a tenu à noter M. Talbi Alami. Il a souligné que les parlements, qui sont appelés à poursuivre leur mission de contrôle et de législation en vue de la réalisation de ces objectifs, sont appelés à faire prévaloir la pédagogie de l’exemple en matière de préservation de l’environnement, à travers l’adoption de nouvelles technologies dans le partage des données et dans la production de l’énergie qu’ils utilisent – aussi réduite qu’elle puisse être – à partir de sources renouvelables. Il a donné l’exemple de la Chambre des représentants qui a emprunté cette voie depuis quelques mois, en couvrant plus de 50% de ses besoins énergétiques (en moyenne annuelle) à partir de sources renouvelables, et aussi en privilégiant l’échange numérique des données qui s’est traduit par une réduction de 80% de sa consommation de papier.
« S’il est vrai qu’en termes de risques environnementaux, nous sommes tous dans le même bateau, il n’en est pas moins vrai que les pays du Sud souffrent plus que d’autres de l’impact des dérèglements climatiques« , a fait remarquer M. Tabli Alami. Les pays du Sud souffrent plus que d’autres de l’impact des dérèglements climatiques, a-t-il dit, ajoutant qu’ils demeurent plus vulnérables à cet égard, comme en témoignent les phénomènes de sécheresse, de désertification, de détérioration de l’écosystème forestier et végétal, d’exode et de migration dus aux facteurs climatiques.
Les femmes, les enfants, les personnes à besoins spécifiques et les petits agriculteurs sont, d’ailleurs, les plus affectés par les perturbations climatiques, a-t-il tenu à préciser.
« Ces situations interpellent la volonté politique de la communauté internationale et mettent à l’épreuve les valeurs que nous sommes censés partager« , a souligné M. Talbi Alami qui conduit une délégation parlementaire de haut niveau aux travaux de la 144ème Assemblée générale de l’UIP, de la 209è session du Conseil directeur de l’Union et des réunions connexes à Bali (Indonésie), jusqu’au 24 mars courant.
(Avec MAP)