Le Maroc redonne vie à un port de pêche brazzavillois
Un port de pêche brazzavillois va revivre grâce au Maroc, écrit RFI dans un article publié, mercredi, sur son site Internet et consacré au lancement fin avril dernier par SM le Roi Mohammed VI et le Président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso au port de Yoro à Brazzaville, des travaux de construction d’un point de débarquement aménagé.
Deux milliards de francs CFA (30 millions de dirhams) pour aménager le port de pêche de Yoro, c’est le soutien apporté par le Maroc à ce projet, indique la Radio, faisant observer que l’activité du port de Yoro a besoin d’un nouveau souffle.
« De la boue et des tas d’immondices au milieu desquels se tient chaque jour un marché de fortune : c’est l’image que présente actuellement une partie du quai du port de Yoro identifiable par ses deux baobabs », relève la même source, soulignant que cette image va changer dans les deux prochaines années grâce aux travaux de modernisation financés par le Royaume à la grande satisfaction des pêcheurs.
« Nous serons bénéficiaires d’un port moderne. Le Roi du Maroc a bien voulu honorer le Congo ; il a bien voulu mettre dans de bonnes conditions les pêcheurs congolais », se réjouit Romuald Ekola, vice-président de la Coopérative des pêcheurs de Mpila, cité par RFI.
« Je pense qu’à partir des activités qui vont être entreprises ici, le port de Yoro va avoir un nouveau visage. Je crois également avec les voies d’aménagement qui vont être créées, c’est la modernité que nous vivrons à Yoro », se félicite, pour sa part, Frédéric Privat Ndéké, maire de Talangaï, l’arrondissement qui abrite le port.
Ce projet sera réalisé sur un terrain de 1,7 ha, avec une surface couverte de 2.250 m2, et consistera en la construction d’ouvrages de protection maritime et de superstructures liées aux activités de manutention, conditionnement, commercialisation et transformation des produits de la pêche artisanale, dont notamment une Halle au poisson pour la vente des produits halieutiques débarqués, un espace de froid (chambre froide et fabrique de glace), des espaces socio-collectifs, des bureaux administratifs, 150 magasins de pêcheurs, des ateliers de mécanique et de réparation des pirogues et une garderie d’enfants.
A forte portée socio-économique, ce projet, qui sera réalisé dans un délai de 24 mois, devra participer au redressement du secteur de la pêche artisanale, à travers l’organisation et l’encadrement de la profession, la valorisation et l’amélioration de la qualité du produit, et la promotion des conditions de vie et de travail des pêcheurs artisans (environ 500 marins pêcheurs, 600 femmes mareyeuses-grossistes et 3.000 femmes mareyeuses-détaillantes).
Il permettra également la création de nouveaux postes d’emploi, la lutte contre la pauvreté, l’optimisation des performances économiques de la pêche artisanale, l’augmentation des revenus des bénéficiaires, ainsi que l’amélioration des conditions sanitaires et hygiéniques, l’objectif étant un développement humain, durable et intégré.