Le Maroc réitère son engagement pour la réalisation des objectifs de l’AIEA
L’ambassadeur représentant permanent du Maroc à Vienne, Azzeddine Farhane, a réitéré, mardi, le plein engagement du Royaume pour la réalisation des objectifs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et le renforcement du système international de sécurité nucléaire.
« Le Maroc reste pleinement engagé auprès de ses partenaires régionaux et internationaux pour contribuer au renforcement du système international de sécurité nucléaire et à la réalisation des objectifs de l’AIEA, selon une approche qui prône l’action multilatérale, visant à préserver l’équilibre subtil entre les +utilisations sûres, sécurisées et pacifiques des sciences et de la technologie nucléaires+ et le strict respect des engagements en matière de non-prolifération des armes nucléaires et de désarmement nucléaire », a souligné M. Farhane, qui présentait la déclaration du Royaume lors du Conseil des Gouverneurs de l’AIEA (6-10 mars).
Le Maroc adhère pleinement au principe, selon lequel la responsabilité première en matière de sécurité nucléaire revient entièrement aux Etats, conformément à leurs obligations nationales et aux engagements internationaux dûment souscrits, a indiqué l’ambassadeur qui intervenait au titre du « Point 3 de l’ordre du jour » sur la « Sécurité nucléaire : Rapport d’ensemble sur la sécurité nucléaire 2023 ».
Se félicitant de la qualité du Rapport d’ensemble sur la sécurité nucléaire 2023, M. Farhane a relevé que le Royaume prend note avec un intérêt particulier de ce document qui « porte notamment sur, les efforts de l’AIEA pour appuyer les Etats Parties à maintenir et à mettre en œuvre les régimes nationaux de sécurité nucléaire, les activités de renforcement des capacités enregistrées dans le domaine de la sécurité nucléaire, ainsi que les activités passées des réseaux d’enseignement, de formation et de collaboration, mettant en lumière des résultats importants obtenus dans le cadre du Plan sur la sécurité nucléaire et indique les objectifs et les priorités du programme pour l’année prochaine ».
Le Maroc « appuie les efforts déployés par l’Agence pour la mise en œuvre du Plan sur la sécurité nucléaire pour 2022-2025, noté par la Conférence générale à sa 65ème session ordinaire, en septembre 2021 », a-t-il dit.
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M. Farhane a également souligné la pertinence des activités de l’AIEA en matière de sécurité nucléaire qui ont un lien étroit non seulement avec la sûreté nucléaire, mais également avec le soutien à l’usage pacifique des technologies nucléaires par les États Membres et la protection contre le détournement ou l’utilisation abusive des matières nucléaires et autres matières radioactives.
Dans ce cadre, a poursuivi le diplomate, le Maroc salue les efforts déployés par l’Agence pour commencer les préparatifs de la Conférence internationale sur la sécurité nucléaire de 2024, qui présentera l’opportunité aux États Membres pour formuler et échanger des points de vue sur les expériences, les approches actuelles, les orientations futures et les priorités en matière de sécurité nucléaire.
Revenant sur les efforts du Maroc en faveur du renforcement de la sécurité nucléaire, M. Farhane a indiqué qu’au niveau national, l’année 2022 a constitué une étape importante pour l’accélération du processus de mise à niveau du cadre réglementaire national de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques, au niveau de plusieurs secteurs, dont la santé, l’industrie, la recherche et l’enseignement, l’agriculture, l’eau, le transport, et la sécurité.
En vue de promouvoir cet objectif, le Maroc a participé en mars et octobre 2022, à deux réunions de consultation organisées par l’AIEA sur le projet de publication provisoirement intitulé « Management of the Interfaces Between Nuclear and Radiation Safety and Nuclear Security ». Le but étant de fournir une meilleure compréhension de l’importance de la sûreté et la sécurité nucléaires des installations et de mettre en évidence les défis, les opportunités et les bonnes pratiques pour une meilleure gestion, a-t-il indiqué.
En outre, le diplomate a rappelé que le Maroc a co-organisé avec l’AIEA, en mars 2022, un atelier régional pour les États Membres arabophones consacrés à l’élaboration d’un cadre national pour la gestion d’intervention en cas d’actes criminels ou intentionnels non autorisés mettant en jeu des matières non soumises à un contrôle réglementaire.
Soulignant l’engagement du Royaume en Afrique pour le partage des expériences et bonnes pratiques, le diplomate a détaillé les différentes activités organisées ou co-organisées par le Royaume à cette fin.
Ainsi, M. Farhane a cité les missions d’expertise portant sur le contrôle réglementaire et la sécurité nucléaire, au profit des autorités de 7 pays d’Afrique (Bénin, Djibouti, Égypte, Niger, Seychelles, et Togo) et un cours régional sur l’octroi d’autorisation et les inspections relatives à la sûreté radiologique et à la sécurité nucléaire dans les pratiques médicales (5-16 septembre 2022).
Le diplomate a également évoqué l’Atelier régional sur les urgences portuaires et maritimes avec la participation de 16 participants nationaux et 6 participants régionaux pour renforcer la coopération en matière de préparation et de conduite des interventions en cas d’urgence nucléaire ou radiologique survenant dans les ports côtiers et en mer dans la région méditerranée.
M. Farhane a, de même, souligné la participation du Maroc à la mission de l’AIEA pour la conduite d’exercices nationaux en réponse à des actes criminels ou internationaux non autorisés impliquant des matières nucléaires et autres matières radioactives non contrôlées par la réglementation et la réunion du bureau du comité de pilotage de l’Agence œuvrant au développement des capacités et de la gestion des connaissances en sûreté et sécurité nucléaire (octobre 2022).
Avec MAP