Le Maroc se rapproche de la souveraineté aérienne sur ses provinces du Sud
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a confirmé que son pays poursuivait les discussions avec le Maroc en vue de lui transférer la gestion du trafic aérien au Sahara marocain. Cette annonce intervient après que des sources médiatiques aient rapporté que les pourparlers étaient suspendus et ne reprendraient qu’après les élections législatives espagnoles.
Le transfert de la gestion du trafic aérien constitue une mesure très attendue, qui figure dans la déclaration et la feuille de route conjointes signées par les deux pays en avril 2022. Il s’agirait d’un pas important dans la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud, qui bénéficie déjà du soutien de nombreux pays et organisations internationales.
La gestion du trafic aérien au Sahara marocain est actuellement assurée par l’Espagne depuis les îles Canaries, conformément aux dispositions de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) des Nations unies. Des négociations sont en cours pour transférer cette compétence au Maroc, qui est déjà chargé de délivrer les autorisations de vol depuis les aéroports de Laayoune, Dakhla et Es-Smara.
L’accord entre l’Espagne et le Maroc ne concerne que les vols civils, la convention de Chicago relative à l’aviation civile internationale n’étant pas applicable aux forces militaires, douanières ou policières.
Le transfert aurait des retombées positives non seulement sur le développement économique et social de la région, qui profite d’investissements et de projets majeurs dans les domaines des infrastructures, de l’énergie, du tourisme et de la pêche, mais aussi sur la sécurité et la stabilité au Sahel et en Afrique du Nord, où le Maroc joue un rôle clé dans la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine.