Le Maroc veut produire 50.000 tonnes de poissons dans les eaux douces à l’horizon 2024
Le Maroc table sur la production de 50.000 tonnes de poissons dans les eaux douces à l’horizon 2024, a indiqué jeudi à Rabat le Haut-commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Abdeladim Lhafi.
Lors de la session ordinaire du Comité de la pêche dans les eaux continentales, M. Lhafi a estimé que l’augmentation de la production piscicole pour atteindre 50.000 tonnes contre 15.000 actuellement est à la portée, relevant que la mise en œuvre de la stratégie 2015-2024 en matière de développement de la pêche et de la pisciculture continentale a permis, sur les quatre premières années, d’atteindre des résultats conformes aux objectifs fixés.
Il a noté dans ce sens que la production totale des alevins de poissons, toutes espèces confondues, est passé de 13 millions en 2015 à 26,7 millions, un chiffre record avec une progression de 57%. Selon les statistiques du HCEFLCD, cette performance a été accentuée par la production d’alevins de carpes destinés principalement au développement de la pêche commerciale qui a augmenté de 37%, en passant de 12,5 millions en 2015 à plus de 17,2 millions cette saison.
La production des alevins de poissons destinés à promouvoir la pêche sportive à l’image des truites, du black-bass et du brochet, a dépassé les 8 millions d’alevins durant la saison 2018, soit une évolution de 30% par rapport à 2015.
→ Lire aussi : Salon Halieutis : une 5e édition qui bat tous les records
Selon le Haut-commissariat, la progression significative de la production d’alevins a permis de générer quelque 16.100 tonnes, soit une valeur commerciale estimée à 240 millions de dirhams.
En termes d’objectifs chiffrés à atteindre à l’horizon 2024, le HCEFLCD ambitionne d’augmenter le nombre d’alevins déversés dans les parcours de pêche de 14 à 30 millions, ainsi que la création de 15.000 emplois supplémentaires liés à l’activité de la pêche et de l’aquaculture.
Sur le plan environnemental, la stratégie se fixe comme objectif la préservation de la ressource piscicole et halieutique, dans l’optique d’assurer la durabilité et la soutenabilité dans le temps et dans l’espace des activités de pêche.
En outre, l’amélioration des revenus des pêcheurs figure au cœur du volet social du programme, alors que du point de vue économique, l’augmentation de la productivité répond continuellement aux besoins du marché et à la demande.
Au terme de la réunion, le Comité a adopté des mesures d’ordre réglementaire pour la saison de pêche 2019/2020, notamment les dates d’ouverture et de fermeture des périodes de pêche pour les différents types d’espèces piscicoles, dans le souci de favoriser le respect des périodes de reproduction et de repos biologique.