Le MUR s’oppose à l’adoption du français comme langue d’enseignement
Parallèlement avec l’examen au Parlement du projet de loi-cadre portant réforme de l’enseignement, le Mouvement Unicité et Réforme (MUR), arrière-boutique du PJD, a reproché au ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Said Amazazi, de conduire une politique du « fait accompli » en imposant le français comme langue d’enseignement des matières scientifiques.
Samedi 2 février soir, le bureau exécutif du MUR a publié un communiqué dans lequel il s’inquiète et exprime son «agacement quant à la politique du fait accompli pratiquée par le ministère de tutelle et par ses services extérieurs, sans attendre que le Parlement statue sur certains choix fondamentaux qui lui sont proposés pour approbation».
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Le MUR a également réitéré son appel à faire en sorte que le projet de loi respecte les « constantes nationales », en particulier en ce qui concerne l’octroi du statut adequat aux langues officielles, arabe et amazigh, notamment pour ce qui est de la question de l’enseignement, tout en restant ouvert sur les langues étrangères, mais uniquement comme «langues enseignées».
Le Mouvement a également appelé, dans son communiqué, à une éducation publique gratuite, à la suppression des mesures formelles, des décisions unilatérales et des approches improvisées.
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Il est à noter que la discussion de la commission de l’enseignement au Parlement, la semaine dernière, sur le projet de loi-cadre, était sur un qui-vive, en raison des langues d’enseignement à adopter et de la place de la langue arabe dans les programmes scolaires, tandis que le ministre Said Amazazi a décidé de rendre confidentiels les travaux de la commission, ce qui a provoqué le mécontentement de nombreux députés.