Le nombre de clandestins algériens arrivés sur les côtes espagnoles a quintuplé en 2020
La ministre espagnole des Affaires étrangères, de l’UE et de la Coopération, Arancha Gonzalez Laya, a mis en garde contre la hausse inquiétante du nombre de clandestins algériens arrivés sur les côtes espagnoles.
« Le nombre des clandestins arrivés en Espagne en provenance de l’Algérie a été multiplié par cinq depuis le début de l’année », a souligné, lundi, Mme Laya, lors d’un point de presse conjoint avec la ministre des Affaires étrangères d’Andorre, Maria Ubach.
La cheffe de la diplomatie espagnole a relevé, dans ce sens, que son pays « doit gérer de manière responsable et humaine » la situation des migrants.
« Le temps est venu » pour l’UE de se doter d’un cadre stable pour la gestion des migrations plutôt que de devoir faire « un exercice constant de réponses au cas par cas » à chaque fois qu’une crise survient, a-t-elle insisté.
Plus de 2.600 clandestins algériens avaient débarqué en Espagne à fin juillet dernier, selon les données de l’Agence européenne des frontières extérieures (Frontex). Ils représentent un quart de tous les migrants arrivés au pays ibérique par voie maritime.
L’arrivée massive de migrants clandestins de nationalité algérienne sur les côtes espagnoles préoccupe de plus en plus les autorités locales de Murcie, Almeria et Alicante qui évoquent des « problèmes humanitaires et de graves préoccupations sécuritaires ».
Pour faire face à cette situation, plusieurs opérations ont été menées dernièrement par les services sécuritaires espagnols contre les mafias et les passeurs de migrants algériens, ce qui a permis le démantèlement de réseaux de trafic d’êtres humains et l’interception d’embarcations utilisées dans les opérations d’immigration clandestine en provenance de l’Algérie.
Dans ce cadre, la police nationale espagnole a annoncé, ce lundi, avoir arrêté deux passeurs algériens ayant transporté 79 de leurs concitoyens clandestins à bord d’un bateau de pêche.
Les deux individus, âgés de 44 et 46 ans, « seraient membres d’une organisation criminelle impliquée dans la traite des êtres humains depuis l’Algérie vers la côte de la région de Murcie », a précisé la police espagnole dans un communiqué.