Le PAM s’enfonce dans la crise
Par Khadija Skalli
Le parti authenticité et modernité (PAM) prépare sur fond de divergences son quatrième congrès ordinaire. Deux clans se disputent le contrôle du parti du Tracteur. Ces divergences internes prennent en otage le parti et paralyse son activité. S’agit-il des prémices d’une scission du PAM ?
Le parti authenticité et modernité (PAM) prépare sur fond de divergences son quatrième congrès ordinaire. Le bureau politique du parti du tracteur a tenu hier lundi 20 mai à Rabat une réunion urgente sous la présidence du secrétaire général. Hakim Benchemmach tentait de mettre la main sur le parti après la défaite de son candidat pour la présidence de la commission préparatoire du congrès.
Pour rappel, la première réunion du comité préparatoire du quatrième congrès s’est tenue, samedi dernier, et s’est conclue avec l’élection de Samir Koudar. Une élection qui a réjoui ses sympathisants.
Fatima–Zahra Mansouri, présidente du Conseil national du PAM, et Mohamed Hammouti, président du bureau fédéral du parti ont même adressé des messages de félicitations à l’heureux élu. Ils y affirment haut et fort leur soutien à Koudar pour l’organisation du prochain congrès.
Benchemmach ne voit pas d’un bon œil la « défection » de Mohamed Hammouti, son ancien ami fidèle.
Le SG du PAM réagit et décide alors de retirer la délégation de la présidence du bureau fédéral attribué à Mohamed Hammouti depuis le 5 janvier 2019. Benchemmach reprend ainsi les rênes de cette instance partisane. Une décision annoncée via un communiqué. Le SG du Tracteur conteste également l’élection de Samir Koudar, qu’il qualifie « d’illégale ».
Ces décisions ne font pas l’unanimité au sein du PAM. Des membres du bureau politique dont Ahmed Akhchichine et Mohamed Hammouti publient un communiqué dans lequel ils pointent du doigt les décisions du Secrétaire général du parti. « Ces décisions ont été prises unilatéralement par le SG », critiquent-ils.
Cette guerre des clans au sein du PAM a pris en otage le parti et paralyse son activité. Le parti risque une véritable implosion voire une scission si ces divergences internes se poursuivent.