Le Parlement européen refuse de débattre des violences policières en France
Les eurodéputés ont rejeté, lors d’un vote mercredi, l’inscription à l’ordre du jour d’une résolution déposée par les trois délégations de la gauche française représentées au Parlement européen (Parti socialiste, Europe Ecologie les Verts, La France insoumise), qui visait à « condamner les atteintes, graves et nombreuses, au droit de manifester » en France.
La résolution souhaitait aussi appeler « solennellement […] la France à respecter le droit à manifester et l’Etat de droit », considérant qu’un « usage disproportionné de la force » et des « pratiques de répressions dangereuses » auraient eu lieu dans le cadre du maintien de l’ordre lors des manifestations contre les réformes des retraites.
La réforme des retraites, adoptée le 20 mars courant sans vote à l’Assemblée nationale, grâce à un recours controversé à l’article 49.3 de la Constitution, suscite depuis plusieurs semaines une mobilisation marquée notamment par des manifestations hostiles dans toute la France durant lesquelles des méthodes musclées des forces de l’ordre ont été dénoncées.
Ces « violences policières » sont un « spectacle terrible », selon l’eurodéputée Manon Aubry (La France insoumise), et des « pratiques inacceptables au sein de l’Union européenne ».
Notons que « Soulèvements de la Terre », organisation que veut dissoudre le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin, a appelé à des manifestations contre les violences policières devant toutes les préfectures du pays jeudi soir. Au moins 60 rassemblements sont prévus un peu partout en France.
La Ligue des droits de l’Homme (LDH) avait dénoncé, dimanche dernier, « un usage immodéré et indiscriminé de la force » par les forces de l’ordre samedi à Sainte-Soline, lors d’une manifestation ayant eu lieu la veille contre un projet de méga-bassines d’eau.
L’incohérence du Parlement européen c’est que parallèlement il se prononce sur des problèmes hors de ses frontières notamment la question des droits au Maroc où sur pression des États que le Maroc gêne dans sa progression et la réussite de sa diplomatie, tente de saborder l’image extérieure du Royaume.