Le parquet suédois requiert un mandat d’arrêt contre Assange, accusé de viol
Le parquet suédois a requis lundi un mandat d’arrêt contre l’Australien Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, accusé de viol, rapporte la presse locale.
Eva-Marie Persson, procureure-adjointe, a demandé au tribunal de district d’Uppsala, au nord de Stockholm, d' »ordonner l’arrestation d’Assange par contumace pour le motif de viol présumé« , a précisé la chaîne publique SVT.
« Je demande au tribunal le placement en détention d’Assange en son absence, en raison de soupçons de viol« , a annoncé Mme Persson, une semaine après la réouverture de l’enquête criminelle visant l’Australien, arrêté le 11 avril à l’ambassade d’Equateur à Londres.
Si la cour donne suite à cette demande, Mme Persson a ajouté qu’elle délivrerait alors un mandat d’arrêt européen pour que M. Assange soit remis à la justice suédoise.
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Cette affaire remonte à 2010 lorsque Julian Assange a été accusé par deux femmes d’agression sexuelle, de coercition et de viol.
S’il nie ces accusations, il a toujours refusé d’être interrogé en Suède, craignant que ce pays ne l’extrade vers les Etats-Unis où il fait face aujourd’hui à des accusations de « piratage informatique« .
WikiLeaks avait diffusé fin juillet 2010 quelque 70 000 documents confidentiels sur les opérations de la coalition internationale en Afghanistan, puis en octobre suivant 400 000 rapports concernant l’invasion américaine en Irak et, un mois plus tard, le contenu de quelque 250 000 câbles diplomatiques américains.
Le cofondateur de WikiLeaks avait fui peu après au Royaume-Uni et s’était vu accorder l’asile politique par l’ambassade d’Equateur à Londres, où il a résidé jusqu’en avril dernier, date à laquelle les autorités équatoriennes l’ont remis à la police britannique.
Il a depuis été condamné à 50 semaines de prison pour avoir violé les conditions de sa mise en liberté conditionnelle.