Le pétrole instable après l’accord de l’Opep+
Les cours du pétrole oscillaient lundi, l’accord de réduction historique de l’Opep et ses producteurs majeurs parvenant à rassurer en partie les investisseurs, toujours inquiets face à la propagation du coronavirus.
Vers la mi-séance, le baril de Brent gagnait 14 cents, soit 0,4%, à 31,62 dollars. Mais le brut de référence est passé dans le rouge, à 30,88 dollars, après être monté en début de séance en Asie jusqu’à 33,99 dollars.
Le brut léger américain West Texas Intermediate (WTI) fluctuait aussi.
Après quatre jours de tractations dans le cadre du format dit « Opep+ », les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se sont entendus pour réduire leur production de 9,7 millions de barils par jour à compter du 1er mai et pour deux mois, soit près de 10% de la demande mondiale.
L’accord conclu dimanche a pour effet d’enclencher une réduction de l’offre de pétrole quatre fois supérieure au précédent record en la matière, qui remonte à 2008, pendant la crise financière.
L’Arabie saoudite, le Koweït et les Emirats arabes unis ont même offert d’aller plus loin que ce que prévoit l’accord et de réduire davantage encore leur production. L’offre de pétrole globale au sein de l’Opep+ pourrait de fait baisser de 12,5 millions de bpj, a indiqué le ministre saoudien de l’Energie.
Les intervenants sur le marché redoutent que cet arrangement difficilement trouvé entre l’Arabie saoudite, la Russie et d’autres grands pays producteurs ne suffise pas à réduire la surproduction de pétrole tandis que la pandémie de coronavirus continue de laminer la demande.
La consommation de combustibles a chuté de près de 30% dans le monde, du fait de la pandémie de coronavirus.