Le pianiste marocain Marouan Benabdellah enchante le public péruvien le temps d’un récital à Lima
Le pianiste marocain Marouan Benabdellah a enchanté un public péruvien féru de musique arabe et occidentale classique, le temps d’un récital organisé au siège du Centre culturel Ccori Wasi à Lima.
Lors de cette soirée culturelle, organisée vendredi par l’Ambassade du Maroc au Pérou en coopération avec l’Université Ricardo Palma et Radio Filarmonia, l’artiste marocain a enchanté les mélomanes en leur proposant un voyage dans l’univers de la musique classique à travers une sélection de morceaux qui ont charmé l’audience.
Lors de ce récital, qui a connu la participation du président du Congrès péruvien, M. Luis Galarreta et de personnalités bien en vue du monde de la politique et des arts, outre de membres du corps diplomatique accrédité à Lima, le virtuose marocain a offert un magnifique concerto autour de son projet « Arabesque », qui revisite la musique classique du monde arabe à travers une sélection de morceaux exécutés avec perfection.
Diplômé de l’Académie Franz Liszt de Budapest et lauréat du Grand Prix du Concours International de Piano à Andorre, Benabdellah a interprété de grandes œuvres musicales de Nabil Benabdeljalil (Maroc), Dia Succari (Syrie), Selim Dadda (Algérie), ainsi que d’autres partitions qui ont été appréciés par le public.
Intervenant lors de ce récital qui s’inscrit dans le cadre du programme culturel et artistique de l’Ambassade du Maroc au Pérou pour l’année en cours, l’ambassadeur du Maroc au Pérou, M. Youssef Balla, a relevé que la musique est considérée comme une passerelle entre les cultures et les civilisations dans le cadre d’un dialogue culturel fructueux et durable.
Cette rencontre culturelle a pour but de construire plus de ponts de communication afin de contribuer à un plus grand rapprochement entre le Royaume du Maroc et la République du Pérou, à la lumière de la forte volonté des deux pays de renforcer leurs relations bilatérales, et de consolider les liens d’amitié, de compréhension et de connaissance entre les deux peuples, a-t-il ajouté.
Et le diplomate marocain de souligner que la musique contribue à ériger des canaux de connaissance entre différentes cultures de même qu’elle est une source d’inspiration, en relevant, dans ce sens, qu’en dépit de leurs différences, les cultures sont toutes l’œuvre de l’Homme quelle que soit son origine, son identité, ou ses racines culturelles et spirituelles.
Dans une déclaration à la MAP, le pianiste marocain a exprimé son bonheur d’avoir offert un récital au Pérou et d’avoir présenté un répertoire unique en son genre, qui a permis à l’audience de découvrir la beauté de la musique arabe classique.
Le virtuose a, en outre, ajouté que le projet « Arabesque », lancé en 2014, est le fruit de recherches dans un certain nombre de librairies, de bibliothèques et de théâtres, qui lui ont permis de trouver pas moins de 80 compositeurs arabes de musique classique de plusieurs pays, dont le Maroc, la Tunisie, l’Égypte, le Liban, l’État des Émirats arabes unis et le Koweït.
Le projet ne se limite pas seulement aux compositeurs du monde arabe, mais il comprend aussi des musiciens européens et orientaux, qui ont été influencés par la musique arabe, a poursuivi Marouane Benabdellah, en soulignant que la musique reste l’une des méthodes pour créer et construire des ponts pour découvrir d’autres cultures et d’autres peuples.
Le projet Arabesque a pour vocation d’inciter le public arabe à aller à la découverte d’œuvres de compositeurs arabes de musique classique, généralement peu connus dans leurs pays et parfois leurs œuvres ne sont même pas présentées au public.
Il s’agit aussi d’un projet artistique qui marie les traditions musicales arabes et occidentales et qui porte le message universel véhiculé par l’art, à savoir l’harmonie, la paix, la tolérance et la coexistence.
Né à Rabat en 1982, Marouan Benabdellah est initié très jeune aux subtilités du piano et prend ses premières leçons à quatre ans avec sa mère hongroise professeur de musique.
Il commence sa carrière musicale internationale en 2003, après avoir remporté un concours de piano organisé par la télévision hongroise et d’avoir été primé par le parlement hongrois en 2008.
Pour poursuivre ses études musicales et affiner son talent, le virtuose quitte le Maroc à l’âge de 13 ans, en direction de la Hongrie, où il intègre le Conservatoire Béla Bartok de Budapest. Par la suite, il rejoint l’Académie Franz Liszt de Budapest et y a obtient son diplôme en 2007.
Encouragé par ses parents, Benabdellah a suivi une formation musicale académique avant de se spécialiser dans le piano: il a d’abord étudié la théorie, l’analyse, le contrepoint et la direction pour ensuite intégrer parallèlement la classe de piano de Gabor Eckhardt.