Le président brésilien affirme que le vaccin contre le covid-19 « ne sera pas obligatoire »
Le président brésilien, Jair Bolsonaro a affirmé, lundi à Brasília, que la vaccination contre le nouveau coronavirus ne sera pas obligatoire.
Le Brésil, un des pays les plus touchés par la pandémie, avait autorisé les tests de vaccins en cours de développement par cinq grands laboratoires internationaux.
Bolsonaro, qui avait contracté le virus en juillet dernier et a déjà surmonté, a déclaré devant un groupe de partisans que, « lorsqu’il sera certifié, le vaccin ne sera pas administré de manière obligatoire au Brésil ».
« Le programme national de vaccination date de 1975 » et, bien que la loi actuelle « inclut le volet des pandémies, elle stipule très clairement que c’est le ministère de la Santé qui statue (sur l’obligation) », a-t-il insisté.
Dans ce sens, Bolsonaro a rappelé que le ministre de la Santé, le général Eduardo Pazuello, « a déjà clairement affirmé que ce vaccin ne sera pas obligatoire ».
Par ailleurs, il a fustigé la décision du gouverneur de Sao Paulo, Joao Doria, qui a signé un accord pour le développement d’un antidote contre le covid-19 avec la société chinoise Sinovac et défendu le caractère obligatoire de la vaccination. « Ce ne sera pas le cas », a martelé le chef de l’Etat.
« La vaccination, lorsqu’elle réunira toutes les conditions et après approbation par le ministère de la Santé et l’Anvisa (Agence nationale de surveillance sanitaire), sera déployée gratuitement, mais elle ne sera pas obligatoire », a-t-il ajouté.
Le président a également laissé entendre que le Brésil pourrait ne pas faire partie des premières nations à obtenir le vaccin, car « le pays qui produit ce vaccin doit d’abord vacciner en masse sa population avant de l’offrir à d’autres pays ».
( Avec MAP )