Le président brésilien exige des « excuses » de son homologue argentin

Les relations entre le Brésil et l’Argentine ont enregistré mercredi un nouvel épisode de tensions après des propos du président brésilien, Lula da Silva, qui a exigé des « excuses » de son homologue argentin, Javier Milei.

Lors de la campagne électorale en Argentine qui l’a conduit à la présidence de son pays, Milei (ultralibéral) avait reproché à Lula da Silva son soutien à son rival du centre-gauche, Sergio Massa, qualifiant le chef d’Etat brésilien de « corrompu et de communiste« 

Dans un entretien avec le site d’information brésilien UOL, Lula da Silva a affirmé que Milei devrait s’excuser auprès de lui et de son pays parce qu’il avait dit « beaucoup d’absurdités ».

« Je n’ai pas parlé au président argentin, parce que je pense qu’il doit s’excuser auprès du Brésil et de moi-même. Il a dit beaucoup d’absurdités, je veux juste qu’il s’excuse « , a affirmé le président brésilien.

 » L’Argentine est un pays très important pour le Brésil et le Brésil est très important pour l’Argentine et ce n’est pas un président de la république qui va créer un fossé entre les deux pays« , a-t-il ajouté.

A Buenos Aires, le porte-parole de la présidence argentine, Manuel Adorni, a répondu que les excuses exigées par le président brésilien resteront « dans ses rêves », ajoutant que Javier Milei « ne regrette rien de ce qu’il dit « .

Les deux chefs d’Etat devront se rencontrer pour la première fois la semaine prochaine à Asuncion à l’occasion du sommet des pays du Marché commun du sud (Mercosur).

Depuis l’élection de Javier Milei, les deux pays entretiennent des relations tendues, exacerbées par la présence de dizaines de fugitifs accusés par la justice brésilienne d’implication dans la tentative de « coup d’Etat » contre Lula da Silva en janvier 2023.

Quelques semaines après l’élection de Lula Da Silva, des milliers de partisans de son rival et ancien président Jair Bolsonaro, avait envahi les sièges des trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) à Brasilia pour tenter de renverser le président fraichement élu.

Le site brésilien UOL estime que cette question « a le potentiel de causer de sérieux problèmes entre les deux pays voisins si le gouvernement argentin accepte les demandes d’asile politique » déposées par les 80 brésiliens poursuivis par la justice de leur pays.

Le gouvernement brésilien a indiqué qu’il présenterait des demandes d’extradition de ces personnes à son homologue argentin.

Avec MAP

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