Le président du conseil provincial de Benslimane condamné à deux ans de prison ferme
Le président du conseil provincial de Benslimane, Abdelfettah Zerdi, a été condamné à 2 ans de prison ferme par la chambre criminelle près la cour d’appel de Casablanca. Il a été reconnu coupable de détournement de fonds publics, d’abus de pouvoir et de falsification de documents, dans le cadre d’une affaire remontant à 2014.
La chambre criminelle près la cour d’appel de Casablanca a rendu son verdict jeudi dernier, condamnant Abdelfettah Zerdi, actuel président du conseil provincial de Benslimane, à une peine de deux ans de prison ferme. Ce jugement intervient à la suite d’une affaire complexe impliquant plusieurs responsables locaux et des faits de corruption.
Abdelfettah Zerdi, ancien président de la commune de Fdalat, a été reconnu coupable de détournement de fonds publics, d’abus de pouvoir et de falsification de documents officiels. Cette affaire remonte à 2014, lorsque le conseil communal de Fdalat avait confié l’organisation de son festival annuel, dédié à l’art de la tbourida, à une association locale. Pour ce faire, un budget conséquent avait été alloué à l’événement. Cependant, des soupçons de mauvaise gestion ont rapidement surgi.
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Les investigations ont mis en évidence une série d’irrégularités, notamment le détournement présumé d’une somme de 100 000 dirhams. Le président de l’association organisatrice a affirmé avoir remis cette somme en espèces directement à Abdelfettah Zerdi, une accusation que ce dernier a vigoureusement niée. Lors de son audition, Zerdi a soutenu que toutes les transactions financières relatives à l’événement avaient été réalisées dans le respect de la législation en vigueur et accompagnées des documents nécessaires.
Le tribunal a également condamné d’autres individus dans le cadre de cette affaire. Un technicien et un ancien directeur des services de la commune ont écopé d’une peine d’un an de prison ferme. Par ailleurs, huit autres prévenus, dont des employés municipaux et des entrepreneurs, ont été condamnés à une peine similaire d’un an de prison ferme. Certains accusés ont reçu des peines avec sursis, tandis que deux autres personnes ont été acquittées. Ce procès marque un tournant dans la lutte contre la corruption locale et met en lumière les pratiques de gestion douteuses dans le cadre de l’organisation de projets publics.