Le président tunisien ne veut pas briguer un second mandat
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a déclaré, samedi à Monastir (170 km au sud de Tunis), qu’il ne veut pas briguer un second mandat lors de l’élection présidentielle prévue en novembre prochain, malgré le souhait exprimé par son parti de le voir se présenter.
« En toute honnêteté, je ne souhaite pas présenter ma candidature à la prochaine élection présidentielle parce que la Tunisie a de nombreux talents« , a-t-il dit à l’ouverture d’un congrès de son parti Nidaa Tounès.
Il a ajouté que « chaque chose en son temps« , rappelant qu’il ne veut pas se présenter à ce scrutin bien qu’il ait le droit à un deuxième mandat, conformément à la Constitution qui a fixé les délais de dépôt de candidatures.
« La Tunisie a besoin de changement« , a estimé Caïd Essebsi, affirmant que le pays dispose d’hommes qualifiés, même s’ils ne sont pas actuellement aux postes de responsabilité.
« Il faut donner la chance aux jeunes« , a insisté le chef de l’Etat tunisien, qui a souligné l’importance d’élire des dirigeants capables de sortir le pays de la crise qu’il traverse.
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Il a, en outre, appelé à la levée du gel de l’adhésion du chef du gouvernement Youssef Chahed au sein de Nidaa Tounes, relevant que ce dernier reste libre de ses choix.
Le président d’honneur de la deuxième force politique au Parlement, derrière le parti Ennahdha a souligné que Nidaa Tounès est appelé à « rassembler toutes les forces centristes« .
Entre 1.000 et 2.000 militants participent au congrès organisé à Monastir, le jour de l’anniversaire du décès du premier président de la Tunisie indépendante, Habib Bourguiba, mort le 6 avril 2000 dans cette ville.
Les militants doivent choisir ce week-end un conseil national de 217 membres, chargés d’élire le bureau politique du parti.
La Tunisie organisera des élections législatives le 6 octobre et présidentielle à partir du 17 novembre. C’est la troisième fois que les Tunisiens sont appelés aux urnes depuis la chute du régime de Zine el Abidine Ben Ali en 2011.
Aucun candidat d’envergure ne s’est pour le moment déclaré pour l’élection présidentielle.