Le réchauffement climatique a un fort impact sur le territoire des espèces animales
Le réchauffement climatique a un fort impact sur le territoire de certaines espèces animales, révèle un nouveau rapport publié par le fonds mondial pour la nature (WWF) qui dresse le bilan des animaux « gagnants et perdants en 2018 ».
« 2018 a été une piètre année pour le règne animal: même si certaines espèces ont pu élargir leurs habitats en raison du réchauffement climatique, à l’image du guêpier d’Europe, d’autres, comme le hareng de la Baltique ou le harfang des neiges, voient leur territoire rétrécir pour les mêmes raisons », explique le WWF, basé en Suisse.
D’après la même source, le hareng de la Baltique est au nombre des grands perdants de l’année 2018. «Alors qu’il fut un temps où sa population semblait inépuisable, ses effectifs se sont mis à faiblir ces dix dernières années », note le Fonds, précisant que « de nombreux poissons connaissent un destin similaire: surpêchées, leurs populations sont épuisées ou victimes du dérèglement climatique ».
L’orang-outan de Tapanuli fait également partie des moins chanceux: à peine découvert, le voilà déjà sévèrement menacé, fait savoir le WWF.
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«Le rorqual commun et la baleine grise sont porteurs d’espoir, les premiers effets des interdictions de pêche se faisant sentir. Au nombre d’un millier, les gorilles des montagnes sont nettement plus nombreux que ce que l’on pensait. Ces animaux sont cependant toujours considérés «en danger», car menacés par le braconnage et l’agriculture », lit-on dans le rapport.
«Ces exemples montrent que les mesures de protection des espèces fonctionnent. Cependant, il ne faut pas se leurrer: il nous reste un chemin difficile à parcourir si nous voulons préserver la diversité des espèces sur la planète», affirme Pierrette Rey, porte-parole au WWF Suisse, cité par le rapport.
En revanche, le guêpier d’Europe, par exemple, a élargi son habitat. «Dans les années 1990, on ne comptait sous nos latitudes qu’une poignée d’individus. Aujourd’hui, 53 à 72 couples nichent en Europe, attirés par la hausse des températures », précise la même source.
«Cela ne fait pourtant pas du guêpier un réel gagnant du réchauffement climatique. Son lien étroit avec les écosystèmes menacés, comme les gravières, et la disparition en masse des insectes pourraient bien lui couper les ailes », ajoute le WWF.
Parmi les autres espèce considérées comme gagnantes en 2018, selon le rapport, figurent le chat marsupial moucheté, le phoque gris de la Baltique, les gorilles des montagnes et la baleine grise du Pacifique.