Le régime algérien balise la voie à une nouvelle « fraude » lors de la prochaine présidentielle
Le régime algérien a eu récemment recours à tous les moyens pour baliser la voie à une nouvelle « fraude » lors de l’élection présidentielle prévue l’année prochaine, écrit l’agence de presse indépendante argentine « Alternative Press Agency« .
Dans un article intitulé « L’Algérie se dirige vers une nouvelle fraude électorale« , l’agence, spécialisée dans les questions stratégiques, s’est demandée jusqu’à quand l’Occident continuera à fermer les yeux face à l’intention du président Abdelaziz Bouteflika (81 ans) de briguer un cinquième mandat en violation de la Constitution de 2016, qui a réduit à deux les mandat présidentiels.
« Pour assurer le succès » du scrutin présidentiel de 2019 qui se déroulera en l’absence d’observateurs internationaux, l’entourage présidentiel et le Conseil militaire ont éliminé toutes les formes de dissidence dans les rangs des forces armées tout en empêchant l’opposition de s’organiser, grâce à un vaste mouvement de purge au sein de l’armée et la police, fait observer « Alternative Press Agency« .
S’agissant de l’opposition externe au régime, ajoute l’agence argentine, la démarche adoptée consiste à utiliser la carte d’ »intimidation extrême« , avant de recourir à l’emprisonnement sous n’importe quel motif, précise la même source.
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Dans ce contexte, l’agence rapporte que « Nasser Boudiaf, le fils du défunt président Mohamed Boudiaf, et candidat éventuel à la présidentielle, a été privé par le ministère des Affaires étrangères de son passeport diplomatique, en guise d’avertissement du sort qui l’attend s’il persiste dans sa tentative de viser le Palais d’El Mouradia« .
Et « Alternative Press Agency » d’ajouter que les activistes politiques appartenant aux forces de l’opposition tel le Mouvement « Mouwatana« , créé en juin 2017 à l’initiative d’un certain nombre de personnalités politiques, sont victimes de harcèlement et de persécution, notant que la même méthode est appliquée à l’égard des organisations de défense des droits de l’Homme et des syndicats, soumis à toutes les formes de restrictions, alors que souvent leurs dirigeants font l’objet de poursuites judiciaires illégales.
Tout cela se passe dans un pays qui a vu fondre la moitié de ses réserves en devises étrangères depuis 2014 qui sont passées de 178 milliards de dollars en 2014 à 85 milliards en 2018, et où l’économie dépend presque totalement des exportations de pétrole et de gaz (95%), indique la même source, notant que l’Algérie est embourbée dans la pauvreté, les inégalités, la corruption et le népotisme.
« Alternative Press Agency » conclut que cette situation persistera tant qu’il n’y aura pas de véritable renouvellement de la direction, en mesure de changer l’orientation du pays et d’instaurer une véritable démocratie, chose qui semble-t-il, ne se produira pas avec les échéances électorales de 2019.