Le régime des mollahs est menacé par le soulèvement populaire en cours en Iran
La vague de soulèvement contre le régime iranien a touché l’Irak et le Liban et puis l’Iran. Le 15 septembre dernier, la hausse des prix des produits pétroliers a provoqué un soulèvement massif de la population iranienne. Après avoir embrasé la capitale Téhéran, le mouvement de contestation a conquis tout le reste du pays.
Dans 187 villes du pays et 31 provinces, les manifestants protestent contre la précarité grandissante alimentée par la cherté de la vie qui frappe de plein fouet la population. Il n’en a pas fallu beaucoup pour que les revendications économiques et sociales laissent la place aux revendications politiques. Depuis plusieurs jours, c’est une population excédée qui descend dans les rues, dirigée par les Unités de résistance, pour exiger la destitution des mollahs.
Face à la contestation, la réponse du régime des mollahs a été radicale et violente. Le gouvernement a, en effet, versé dans une répression sanglante qui a d’ores et déjà coûté la vie à 600 civiles au 1er décembre. On compte également 4 000 blessés et 10 000 arrestations à la suite de la répression du pouvoir en place, menée par les Gardiens de la révolution (pasdaran) et les agents du ministère du Renseignement (VEVAK) et les forces de sécurité étatiques.
Cette répression rappelle l’épisode de 1988, marqué par l’exécution de 30 000 prisonniers politiques jugés dans des procès de masse menés de façon extrajudiciaire. La majorité des condamnés à mort était membres de l’unique mouvement d’opposition de l’époque, l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI). Téhéran est, depuis toujours quarante ans, vertement versé dans l’ingérence politique dans les affaires de la sous-région et apporte un soutien de taille aux mouvements terroristes.
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Aujourd’hui encore, le régime des mollahs n’hésite pas à utiliser la violence pour réprimer les manifestations massives en cours dans tout le pays. Pour des accusions d’« inimitié contre Dieu », l’imam de la prière du vendredi à Téhéran, Ahmad Khatami, a requis la peine capitale à l’encontre des 10 000 personnes arrêtées au cours des manifestations..
Dans un message publié aujourd’hui Mme. Maryam Rajavi la dirigeante de la résistance iranienne a déclaré : « On ne peut pas faire disparaitre ce soulèvement et le régime n’est pas en mesure de contenir les révoltes des villes ni d’empêcher d’agir les unités de résistance et la grande armée de la liberté. C’est un soulèvement jusqu’à l’instauration de la liberté et de la souveraineté populaire ».
Le 22 novembre, le chef du pouvoir judiciaire du régime, Ebrahim Raïssi, également membre actif de la commission de la mort de Téhéran, a laissé entendre que « quiconque causera de l’insécurité et des dommages aux biens publics sera traité avec la plus grande sévérité. »
Dans le même ordre d’idée, Human Rights Watch a rapporté une déclaration de Mohammadnabi Moussavi à l’agence de presse IRNA. Le représentant du bureau du Guide Suprême, Ali Khamenei, au Khouzistan affirmait que « Les émeutiers qui ont utilisé la hausse du prix du carburant pour descendre dans la rue et endommager les biens publics étaient formés par des étrangers et… devaient être exécutés. »
Pour mettre fin à la répression et aux violations flagrantes des droits de l’Homme, la Résistance iranienne a lancé un appel aux organisations de droits de l’Homme, à la communauté internationale ainsi qu’aux instances de l’ONU. Elle suggère que des missions d’enquête soient dépêchées sur place pour évaluer l’ampleur de la crise iranienne.
Un appel qui sera soutenu par une manifestation prévue pour se tenir ce 2 décembre à la Place du Trocadéro à Paris. Elle bénéficie du soutien de plusieurs organisations nationales telles que le Comité des Maires de France pour un Iran démocratique, le Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID), le Comité français pour un Iran démocratique (CFID), la Fondation Danielle Mitterrand-France Libertés, l’Association des femmes iraniennes en France et l’Association Amitié Franco-iranienne.
Le but de cette manifestation est de soutenir la Résistance iranienne et de pousser la communauté internationale à réagir face au massacre qui est en cours en Iran.
Par Hamid Enayat*