Le Roi bâtisseur
Refonder la mobilité territoriale, renforcer
les infrastructures et promouvoir le modèle de société
Par Hassan Alaoui
Coup sur coup, Sa Majesté le Roi a procédé, en janvier en moins de 48 heures, à l’inauguration de deux réalisations majeures, le Terminal 1 de l’aéroport Mohammed V et la deuxième ligne de tramway qui consolide le réseau du transport urbain de la métropole économique. Ces projets lancés par le Souverain il y a des mois, sont désormais opérationnels et consolident une vision royale des infrastructures. Ils complètent également celles qui existent déjà et actent une volonté affichée, depuis vingt ans, de doter le pays des équipements nécessaires, capables d’assurer le bien-être des populations, de répondre à leurs attentes comme aussi de renforcer l’émergence de nos villes et de nos campagnes, dans le cadre du développement durable.
Les infrastructures sont la colonne vertébrale de tout pays qui fait du développement son objectif et sa raison d’être.
Depuis son accession au Trône en juillet 1999, Sa Majesté Mohammed VI en a fait l’un des piliers de son règne, la priorité des priorités. Une vision a été tracée depuis lors par le Souverain qui, nolens volens, s’est appliqué à sa mise en oeuvre, mobilisant tous les moyens, financiers, administratifs, techniques, humains, avec l’objectif affiché non seulement de mettre à niveau les équipements nationaux, régionaux voire locaux, mais d’asseoir les bases d’un développement intégré, en parant parfois au plus pressé certes, mais surtout de jeter les jalons d’un développement continu.
Le Maroc connaît, depuis vingt ans maintenant, un essor infrastructurel multiforme qui concerne, à la fois, tous les secteurs et toutes les régions. La volonté royale en constitue à coup sûr le fil conducteur et mobilisateur. Il s’agit d’une oeuvre gigantesque que le regard de l’homme, fût-il le plus spectral, ne saurait aisément embrasser d’un seul tenant. Aéroports, ports multiples, gares et lignes ferroviaires, autoroutes serpentant le territoire national, complexes divers, administratifs, sportifs, universitaires, scolaires, hospitaliers, centres culturels, la liste n’en finit pas, témoignage en effet éloquent d’une irrésistible montée en puissance, tel un mouvement brownien maîtrisé où se conjuguent une puissante volonté – celle d’un Roi constamment à pied d’oeuvre – et de l’enracinement dans le siècle des défis urgents.
S’il est un exemple édifiant pour illustrer cette irascible détermination de Sa Majesté Mohammed VI à hisser son pays dans les premiers rangs du peloton des nations avancées, c’est celui de la ville de Tanger : elle a connu en moins de 20 ans, une colossale transformation, dont le volet infrastructurel demeure la dimension majeure. Tanger-Med dans ses multiples composantes ; l’extension et la reconversion du port ; la nouvelle gare ; la Marina ; le TGV ; l’aéroport ; la rocade enfin, ont constitué, selon la formule consacrée, les Douze travaux d’Hercule. Plus de 200 Milliards d’Euros ont été mobilisés pour Tanger et la région et quelque 2 Milliards d’Euros lui sont consacrés, chaque année. Les chiffres ne sont pas seulement impressionnants en soi, ils reflètent une volonté royale d’accélérer à chaque fois le mouvement de modernisation qui est à la vision du Souverain ce que l’ardeur est à son combat pour le développement national.
« Construite dans le cadre d’un partenariat franco-marocain pour un coût de 2 milliards de dollars, la liaison ferroviaire de la LGV Tanger Casablanca réduit de plus de moitié le temps de trajet entre les deux villes, celui-ci passant de cinq heures à peine plus de deux heures » a-t-on vérifié. De la même manière, assure-t-on, « la dynamique infrastructurelle va se poursuivre cette année, avec l’entrée en service prévue au premier trimestre de l’extension du principal hub logistique du pays, le port de Tanger-Med, après l’achèvement de la construction et de l’équipement de cette dernière en 2018. » Tanger-Med 2 disposera d’une capacité de traitement de 6 millions de conteneurs EVP (équivalent vingt pieds), soit le double du port existant, qui a récemment été classé premier terminal à conteneurs.
Le souci constant de voir son peuple accéder au bien-être, de livrer ce faisant un combat sans merci à la pauvreté et à la marginalisation est de toute évidence le ressort essentiel qui anime et préside à l’action du Souverain, attentif aux conditions de vie des citoyens, sensibles à leurs attentes également. Sa Majesté Mohammed VI , pleinement engagé, a compris depuis longtemps qu’il n’est de développement réel et durable que lorsqu’il offre au peuple une sécurisation économique, sociale et territoriale. Quand ce n’est pas lui en personne – mais en réalité c’est toujours lui – qui lance les projets et les chantiers nationaux, il fixe en revanche la feuille de route au gouvernement et en dicte la norme. Le Roi est le constructeur de ce Maroc qui émerge, avec ses autoroutes, ses chantiers urbains et ruraux depuis les années 2000, lampions lumineux partout, caractérisé par une intense mobilité géographique et une synchronisation tous azimuts de chantiers qui rivalisent, en efficacité et en profondeur, dans un même élan inclusif.
Sans dételer de sa volonté de faire du Maroc un chantier permanent de réformes – politiques, économiques, sociales, éducationnelles – le Souverain met toutefois prioritairement l’accent sur les secteurs névralgiques que sont l’éducation, la formation professionnelle, la santé et l’emploi. Il y est d’autant plus attaché qu’il est plus que quiconque conscient que le développement ne livre ses fruits que lorsque la société est harmonisée et adhère au credo de l’effort. Mohammed VI n’a de cesse de sillonner le Maroc et d’être à l’écoute de ses populations, de lancer les chantiers structurants et de s’enquérir tour à tour des besoins des habitants du Maroc profond. Le lancement des projets, leur suivi personnel figé dans un imperturbable agenda, enfin la méthode de travail mise en place, autant de ferveur et de pragmatique déployés à tout instant et sans jamais se départir un tant soit peu de l’objectif fixé : donner au Maroc sa réelle dimension et lui offrir les assises d’un développement exponentiel.
Sans doute, ne mesure-t-on pas si bien ce que le Maroc de Mohammed VI a réalisé sous son règne en moins de vingt-ans ! En politique institutionnelle, en performances économiques et sociales, en promotions des droits de l’Homme et de consolidation de l’Etat de droits, en libertés individuelles et collectives, de la femme et de programmes de promotion des jeunes…L’oeuvre est constamment en éclosion, fougueuse et généreuse. C’est le Roi bâtisseur