Le secteur connait un regain de vitalité en 2023
Le secteur de l’agriculture au Royaume a connu un regain de vitalité, suite à l’année 2023-2024, grâce aux fortes précipitations enregistrées dans presque toutes les régions du Maroc. Le taux de remplissage des barrages a atteint 35 % de leur capacité. Cela fait suite à quatre années consécutives de sécheresse endémique, marquant le niveau le plus bas des trente dernières années. Depuis le début de l’année 2024, les pluies sont devenues plus rares et irrégulières. Les conséquences directes sont le vidage des barrages et la baisse de leurs réserves à des niveaux alarmants, ainsi que la diminution des nappes phréatiques, des débits des rivières et d’autres cours d’eau, certains se retrouvant complètement à sec.
Le Royaume est à un tournant agricole majeur. Après avoir subi quatre années de sécheresse endémique, le secteur agricole a récemment connu un regain de vitalité grâce à une pluviométrie élevée et à une politique proactive du gouvernement visant à pallier les déficits pluviométriques par la sensibilisation de la population marocaine aux enjeux liés à la problématique de l’eau dans l’économie du Royaume.
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Selon les projections de Bank Al-Maghrib, le début de la campagne agricole a été marqué par des conditions climatiques défavorables cette année, avec des précipitations faibles et inégalement réparties, affectant la superficie ensemencée pour la culture des céréales. La valeur ajoutée agricole devrait se contracter de 6,4 % en 2024 avant de rebondir de 12,8 % en 2025, en supposant un retour à une récolte céréalière moyenne de 55 millions de quintaux. La superficie ensemencée serait d’environ 2,5 millions d’hectares, contre près de 3,7 millions d’hectares l’année précédente.
C’est ce que révèle le dernier rapport de Bank Al-Maghrib, qui indique que la production céréalière a à peine dépassé les 25 millions de quintaux en 2024, contre 55,1 millions l’année précédente. Cependant, ce déficit pluviométrique est en train de disparaître progressivement. Le retour des pluies a permis d’accélérer le rythme des travaux du sol, l’ensemencement des terres et les ventes d’intrants agricoles, notamment les semences sélectionnées et les engrais de base destinés aux cultures de printemps.
Ces pluies importantes et généralisées ont eu un impact très positif sur l’évolution de la campagne agricole actuelle, améliorant le couvert végétal en général et stimulant les travaux d’entretien (désherbage chimique, apport d’engrais azotés) ainsi que les niveaux des nappes phréatiques.
La conséquence de ces facteurs est que les cultures en place vont continuer de se développer favorablement, avec des champs propres, tant sur le plan phytosanitaire que sur celui des mauvaises herbes.
Malheureusement, ces précipitations restent insuffisantes pour sortir le pays de la situation de stress hydrique qu’il connaît depuis 2019. Le cycle de trois années de sécheresse suivies d’une année de forte pluviométrie, établi par les climatologues, est remis en question. Par une forme de fatalisme, les prévisions des experts, météorologues et agronomes, laissent présager une saison agricole similaire aux précédentes.