Le secteur de la construction, la clé de voûte du redémarrage des économies impactées
La situation actuelle de l’économie mondiale, en raison de la pandémie de Covid-19, n’est plus tenable. Actuellement, les Etats cherchent toujours des plans post-Covid, pour relancer leur économie et leurs secteurs d’activités les plus touchés, notamment le BTP et la Construction. Dans ce cadre, Maikel Lieuw-Kie-Song, spécialiste technique, Département des politiques de l’emploi, a indiqué que ce secteur détient la « clé » pour faire redémarrer les économies impactées par la pandémie de Covid-19.
Cette crise pandémique de Covid-19 a mis à nu la fragilité des ménages et des entreprises du secteur privé qui sont durement déstabilisés avec l’arrivée de ce virus. Un grand nombre d’employés ont perdu leur travail et ne bénéficient pas d’indemnités ou d’assurance. De même, pour les TPE-PME qui risquent toujours la faillite.
Dans une publication de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), Maikel Lieuw-Kie-Song a affirmé que « les programmes de construction destinés à favoriser la reprise économique nationale présentent beaucoup d’avantages. Ce sont des travaux à forte intensité de main-d’œuvre qui emploient de nombreuses personnes, 7,6 pour cent de la main-d’œuvre mondiale. Ils absorbent assez facilement des travailleurs d’autres secteurs, et des projets peuvent cibler les régions et les villes les plus durement touchées par la récession liée à l’après-Covid-19 ».
Les travaux de construction ont également un effet de «ruissellement économique». Selon le spécialiste technique, les bons projets d’infrastructure peuvent non seulement soutenir l’emploi et l’activité des entreprises, mais aussi mettre en œuvre une approche visant à repartir sur de meilleures bases grâce au développement durable et inclusif.
Pour redémarrer ce moteur de croissance, Maikel Lieuw-Kie-Song a proposé les mesures suivantes :
- L’investissement peut se concentrer sur les travaux d’entretien de l’infrastructure qui ont pris du retard. Les travaux d’entretien utilisent généralement plus de main-d’œuvre que d’autres types de travaux de construction et peuvent être rapidement approuvés. Là où existe un chômage massif et/ou des coûts salariaux faibles, il est possible d’adopter des activités à forte intensité de main-d’œuvre et des méthodes de construction utilisant la main-d’œuvre locale.
- Il faudrait contrebalancer les grands projets par des investissements dans de plus petites infrastructures rurales et sociales (par exemple dans les soins de santé, la gestion des déchets, le traitement de l’eau ou l’amélioration des logements informels) qui utilisent les ressources et les entreprises locales.
- Les normes internationales du travail proposent des normes déjà adoptées, largement acceptées, et des systèmes permettant de lancer rapidement des projets de reprise tout en protégeant les besoins des travailleurs informels et vulnérables, et en respectant les normes internationales en matière de sécurité et de santé, de dialogue social, et les droits des travailleurs à s’organiser et à se faire entendre.
- Il faudrait choisir en priorité les infrastructures écologiques pour «reconstruire en mieux». Cela peut inclure des projets au niveau des ménages (comme des systèmes d’énergie renouvelable) et des projets nationaux comme l’adaptation des transports et la restauration des écosystèmes.