Le secteur de la santé confronté au défi des ressources humaines

Par Sarah El Haddad

Le secteur de la santé au Maroc fait face à un déficit important en personnel médical et paramédical, selon le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb. Il a annoncé que le gouvernement a consacré 800 millions de dirhams par an pendant deux ans pour améliorer l’offre sanitaire dans les centres de santé, et un milliard de dirhams par an pendant cinq ans pour les hôpitaux universitaires. Il a également souligné que « le gouvernement a mis en place tout le cadre juridique nécessaire pour le développement du secteur de la santé ».

Lors d’une séance à la Chambre des représentants, ce Lundi, le ministre de Santé, Khalid Ait Taleb, a déclaré que « le système de santé au Maroc est confronté à une grande contrainte liée aux ressources humaines, qui se traduit par un manque de 65 000 personnels soignants et 35 000 personnels médicaux, sans compter Certaines spécialités en psychiatrie.»

Pour pallier ce problème, le Maroc a adopté depuis 2021 une stratégie visant à valoriser le capital humain, en levant les obstacles à l’exercice des médecins étrangers au Maroc, en créant un statut de la fonction publique de santé, en améliorant l’attractivité du secteur public, en motivant le capital humain et en réformant la formation.
Néanmoins, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un ratio de 2,5 personnel médical pour mille habitants. Au Maroc, les besoins en professionnels de santé sont estimés à plus de 97.000 médecins, infirmiers et techniciens de santé. Le Ministre Ait Taleb a affirmé que le Maroc vise à atteindre 2030 avec un ratio de 4,25 personnels médicaux pour mille habitants, conformément aux orientations de SM Roi Mohamed VI.

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Dans ce cadre, le Ministre a indiqué que “ Le projet de protection sociale repose sur la valorisation des ressources humaines dans le secteur, pour lesquelles le gouvernement a pris des mesures importantes pour augmenter les effectifs, en plus de réhabiliter l’offre de santé, tant au niveau primaire que dans les hôpitaux, et de donner la priorité à une politique de relance des ressources humaines afin de créer de l’attractivité et d’encourager les investissements dans les infrastructures de santé.

Ce projet consiste à renforcer les bases légales et à mettre en place une politique active de contrôle au sein des entreprises quant au respect du dispositif légal en vigueur. Cela implique d’avoir des ressources humaines adaptées que les ministères de la Santé doivent former. En attendant, il serait nécessaire, de manière temporaire : – D’augmenter la taille des entreprises ayant un médecin du travail à demeure ; – De développer un module de formation médicale continue ouvert aux médecins non diplômés spécifiquement en médecine du travail, mais ayant exercé dans ce domaine, afin d’accroître le nombre de professionnels qualifiés et agréés, selon le “PROJET DE POLITIQUE PUBLIQUE INTÉGRÉE DE LA PROTECTION SOCIALE 2020 – 2030“

Ainsi, 800 MDH sont alloués annuellement pendant deux ans pour la réhabilitation de l’offre sanitaire dans les centres de santé, et un milliard de dirhams annuellement pendant cinq ans pour les hôpitaux universitaires. En plus de la politique incitative des ressources humaines afin de créer de l’attractivité pour le secteur, et d’encourager les investissements dans les infrastructures de santé, a précisé le ministre.

Il a également ajouté que la capacité des facultés de médecine a augmenté en réduisant le nombre d’années d’études médicales, tout en précisant que ce processus ne donnera pas ses fruits immédiatement.

Ce projet de gouvernement prévoit augmenter le nombre des sièges pédagogiques destinés aux étudiants des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, ainsi que l’extension des cadres des stages pratiques pour alimenter le déficit des ressources humaines et d’englober les structures sanitaires régionales. Ce plan, a été activé pendant l’année scolaire 2022-2023, vise à augmenter de 20 % le nombre d’étudiants inscrits dans les facultés de médecine et de pharmacie publiques et privées, ainsi que de multiplier ce chiffre par deux à la fin de cette législature.

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