Le secteur des EnR véritable pourvoyeur d’emploi

Le Royaume est à un tournant en termes de transition énergétique, les énergies solaire et éolienne présentent des opportunités économiques grâce à la croissance démographique et les perspectives d’intégration régionale avec la Zone de libre-échange continentale. La région de l’Afrique du Nord pourrait devenir le premier exportateur d’hydrogène vert, avec des possibilités d’exportations valorisées à 110 milliards de dollars par an d’ici 2050. Une utilisation de 1% des terres pour le solaire et l’éolien augmenterait les capacités énergétiques à 2.792 gigawatts (GW) pour le solaire et à 223 gigawatts (GW) pour l’éolien – soit 12 fois la capacité actuelle de l’Afrique.

Le Royaume jouit d’opportunités immenses notamment grâce à la croissance démographique et les perspectives d’intégration régionale avec la Zone de libre-échange continentale. Cette zone de libre-échange continentale prône entre pays africains des avantages comparatifs à partir du moment où chacun se spécialise dans les productions où il a un avantage à l’export (c’est-à-dire un coût de production moins cher). Le libre-échange se fonde sur la promotion autant des exportations que des importations, il fait donc des gagnants et des perdants.

 Les nombreux atouts du Maroc sont la construction d’infrastructures, le développement des secteurs agricoles, numériques et manufacturiers, ainsi que la recherche de la sécurité énergétique et alimentaire… L’Afrique du Nord compte un potentiel important dans les énergies renouvelables, en effet, la région pourrait devenir le premier exportateur d’hydrogène vert, avec des possibilités d’exportations valorisées à 110 milliards de dollars par an d’ici 2050.

Si l’Afrique utilisait seulement 1% de ses terres pour le solaire et l’éolien, cela augmenterait les capacités énergétiques à 2.792 gigawatts (GW) pour le solaire et à 223 gigawatts (GW) pour l’éolien – soit 12 fois la capacité actuelle de l’Afrique.

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La transition énergétique est créatrice d’emplois, en termes de construction d’infrastructures vertes puis par leur maintenance. Les projections indiquent une forte demande de main-d’œuvre qualifiée, avec des scénarios prévoyant jusqu’à 2,7 millions d’emplois dans les énergies renouvelables dans la région. Développement des énergies renouvelables en complément des énergies fossiles dominantes. Une telle transition faciliterait un transfert de compétences d’une économie grise vers une économie verte, et plus durable.

Secteur des énergies solaires et éoliennes au Maroc

Le secteur des énergies solaire et éolienne dans le Royaume joue un rôle de premier plan en Afrique, employant moins de 21.000 personnes dans la région. Le Maroc concentrait la majorité des emplois (59%). Le Royaume est devenu le troisième producteur d’énergie éolienne et photovoltaïque du continent, derrière l’Afrique du Sud et l’Egypte. Par ailleurs, le parc solaire de Noor Ouarzazate, le plus grand du continent, en est l’exemple le plus éloquent. La transition énergétique pourrait stimuler la croissance économique et la création d’emplois productifs à l’échelle continentale et nationale.

L’agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) vise à produire (52%) de l’électricité à partir d’énergies renouvelables d’ici 2030. Ainsi, l’accroissement de la production d’énergies renouvelables pourrait créer 25.000 emplois supplémentaires au Maroc. Le projet de la centrale solaire de Tan Tan s’inscrit dans cette ambition.

Energies renouvelables

Ce sont des énergies d’avenir parce qu’elles émettent peu de CO2 et qu’elles ne nécessitent pas d’importer des combustibles. Cependant elles ont un caractère intermittent. En effet, le solaire ne peut fonctionner que lorsqu’il y a du soleil et l’éolien que lorsqu’il y a du vent. Mais les énergies renouvelables ne se résument pas qu’à ces deux énergies. Il y a également l’hydraulique, qui permet de produire l’électricité grâce à la force de l’eau qui dépend soit du débit des fleuves/ des rivières (centrales au fil de l’eau), soit à la hauteur de la chute d’eau (barrages) ; la géothermie, qui consiste à exploiter la chaleur du sous-sol ; la biomasse, qui permet de produire de l’électricité grâce à la combustion de matières organiques végétales (bois, déchets agricoles, ordures ménagères) et les énergies marines, qui permettent de produire de l’électricité grâce aux courants, aux marées et à la matière marine. Le choix des sources d’énergie (hydraulique, éolien, solaire) dépend du climat (présence de soleil pour le solaire ou de vent pour l’éolien) et des dotations naturelles de chaque pays (présence de mer pour les énergies marines, de lacs pour l’hydraulique).

Une autre difficulté est liée à l’intermittence, et aussi qu’il n’existe pas de possibilité de stocker l’électricité à grande échelle. L’intermittence risque d’entrainer des déséquilibres entre l’offre et la demande horaire d’électricité (par exemple si la demande d’électricité est forte à un moment de la journée où le vent est faible) qui perturberaient le système électrique.

Malgré leur fort potentiel en création d’emplois (un investissement d’un million de dollars crée 14 emplois dans les énergies renouvelables contre 5 dans le pétrole et le gaz), les énergies renouvelables ne bénéficient pas d’un contexte favorable à leur développement.

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