Le sort des migrants afghans noyés à la frontière iranienne « préoccupe » les Etats-Unis
Les États-Unis, par le biais de son ambassade à Kaboul, se sont dits « préoccupés » mardi par des informations selon lesquelles des migrants afghans refoulés par des garde-frontières iraniens se sont noyés en traversant un fleuve.
« Nous partageons les préoccupations du gouvernement afghan, de la société civile et de la population concernant les rapports faisant état de meurtres et de maltraitance contre des migrants afghans le long de la frontière avec l’Iran », a écrit l’ambassade sur Twitter.
Samedi, le gouvernement afghan a ouvert une enquête sur des faits présumés s’être produits la veille.
Plusieurs dizaines d’Afghans, venant de la province de Hérat (ouest afghan), et ayant franchi illégalement la frontière iranienne, affirment avoir été forcés par les garde-frontières iraniens de traverser un fleuve séparant les deux pays, dans lequel certains se sont noyés.
Kaboul a également appelé lundi l’Iran à lancer sa propre enquête sur ces faits et à partager les informations recueillies avec le gouvernement afghan.
Dimanche, l’Iran a démenti ces informations, évoquant un « incident (…) survenu sur le sol afghan ».
Selon le Haut Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR), près de 3,5 millions d’Afghans, dont un peu moins d’un million de réfugiés, vivent en Iran.
Des dizaines de milliers d’entre eux sont rentrés en Afghanistan depuis le début de la pandémie de maladie Covid-19, mais au fur et à mesure de l’assouplissement des restrictions en Iran, beaucoup tentent d’y retourner.