Le soulèvement de 1952 à Casablanca a illustré la communauté de destin au Maghreb
Le Maroc célèbre, ce lundi, le 68ème anniversaire du soulèvement de Casablanca (7 et 8 décembre 1952), contre l’occupant français, une étape héroïque dans la lutte du peuple marocain aux côtés de ses frères maghrébins pour le recouvrement de l’Indépendance.
Cette date, qui restera gravée en lettres d’or dans les annales de la lutte du peuple marocain sur la voie de la liberté, a illustré la solidarité des Marocains envers leurs frères tunisiens, au lendemain de l’assassinat du leader syndicaliste maghrébin Farhat Hached.
En effet, l’Intifada de 1952 incarne l’esprit d’unité et la communauté de destin qui animaient alors les pays maghrébins, au même titre qu’elle rappelle, aux nouvelles générations, l’importance de faire raviver ces sentiments, en vue de poursuivre l’édification maghrébine sur des assises solide, au bénéfice des peuples de la région.
L’élan de protestation et de solidarité de ces deux jours mémorables reflétait, de facto, la symbiose du peuple marocain avec les peuples voisins et frères du Maghreb et son attachement immuable à l’unité et à l’intégrité territoriale des pays de la région, alors sous occupation coloniale.
Il n’est pas vain de rappeler, à cette occasion, que l’assassinat de Ferhat Hechad a été pour les forces nationalistes et les acteurs syndicalistes la goutte qui a fait déborder le vase du désespoir des milieux populaires, déjà excédés par les différentes formes de violations et tortures commises par le colonisateur.
Ces évènements avaient contribué au renforcement de l’esprit patriotique, attisé la flamme de la lutte nationale pour l’Indépendance, constitué le point de départ pour lancer l’action commune dans le domaine du syndicalisme et permis aux peuples de la région de manifester leur volonté de construire un espace maghrébin uni et sans frontières.
Le leader maghrébin, tué le matin du 5 décembre 1952 par les autorités coloniales, fut une grande figure du syndicalisme maghrébin qui avait, comme le rapportent les historiens de l’époque, inscrit d’emblée le mouvement syndical tunisien dans la lutte pour l’Indépendance.
Le peuple marocain, en célébrant ce glorieux anniversaire riche en symboles et en valeurs, réitère sa position inébranlable de mobilisation générale et d’adhésion totale aux grandes épopées initiées pour la défense de l’intégrité territoriale du Maroc.
Pour commémorer cet anniversaire, le Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération a pris l’habitude d’organiser, chaque année, des réunions et des meetings traduisant la mobilisation constante de la famille de la résistance pour la défense des causes sacrées de la Nation.
Mais, dans les circonstances actuelles liées à la pandémie du nouveau coronavirus, la délégation régionale à Casablanca a mis au point, en coordination avec les autorités locales et en partenariat avec le site « MICG24 », un programme d’activités en ligne comprenant des visites virtuelles à des sites historiques et des expositions artistiques, outre la diffusion de l’allocution de circonstance prononcée par le Haut-commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l’Armée de libération, Mustapha El Ktiri.
Le programme sera couronné par une grande conférence en ligne autour du thème « La dimension maghrébine de la lutte pour l’Indépendance », animée par un parterre d’universitaires et de spécialistes.
( Avec MAP )