Le volume des eaux de surface plonge de 18 à moins de 4 milliards de mètres cubes

Une des informations les plus alarmantes met en lumière une réduction drastique du volume des eaux de surface au Maroc, qui est passé de 18 milliards de mètres cubes en 2023 à moins de 4 milliards aujourd’hui. Cette diminution dramatique illustre l’ampleur de la crise hydrique qui menace directement l’avenir de la nation.

La sécheresse persistante, exacerbée par les changements climatiques, provoque des dégâts irréversibles sur l’agriculture, les ressources animales, l’économie, et par extension, sur l’ensemble de la société marocaine. Le déficit de précipitations, devenu chronique dans plusieurs régions, a gravement compromis le renouvellement des nappes phréatiques, rendant leur durabilité extrêmement précaire.

Le tarissement des nappes phréatiques est toutefois l’une des menaces les plus immédiates et les plus graves. Cependant, certaines d’entre elles enregistrent une baisse annuelle de 4 mètres, un chiffre alarmant qui a poussé le gouvernement à mettre en place des mesures strictes pour préserver ces ressources vitales.

La diminution significative des eaux de surface a également été soulignée, avec un avertissement que rivières et lacs risquent de s’assécher totalement lors des périodes prolongées de sécheresse, compromettant ainsi l’accès à l’eau douce pour l’agriculture, l’industrie, et les populations. En six ans seulement, le volume des eaux de surface au Maroc a chuté de façon alarmante, passant de plus de 15 milliards de mètres cubes à moins de 5 milliards aujourd’hui.

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De plus, les répercussions sur l’agriculture et les ressources animales sont tout aussi désastreuses. La rareté de l’eau menace directement les cultures et l’élevage, poussant le Maroc à adopter des mesures d’urgence pour sauver ce qui peut encore l’être. Ces mesures incluent la réduction des surfaces cultivées, l’irrigation de précision, et la construction de barrages collinaires pour assurer l’approvisionnement en eau du bétail.

La qualité de l’eau est également gravement compromise. Avec la baisse continue des niveaux d’eau, les rivières et les lacs sont exposés à une dégradation environnementale marquée par une concentration accrue de polluants et une diminution dramatique de la biodiversité. Cette dégradation n’est que l’une des nombreuses conséquences désastreuses de la crise actuelle.

Mais au-delà des impacts environnementaux, la pénurie d’eau pose une menace existentielle pour l’économie et le bien-être socio-économique du Maroc. Le pays, fortement dépendant de ses ressources en eau pour l’agriculture, l’industrie, et le tourisme, pourrait voir son développement sérieusement compromis si la situation ne s’améliore pas rapidement.

Pour répondre à cette situation critique, le Maroc a lancé une série de mesures destinées à gérer plus efficacement ses ressources hydriques. Ces initiatives comprennent la construction de nouveaux barrages, l’interconnexion des bassins hydrographiques, la gestion stricte des eaux souterraines, et la protection des nappes phréatiques. En parallèle, le gouvernement met l’accent sur la mobilisation de nouvelles sources d’eau et la promotion de l’économie d’eau, en particulier dans le secteur de l’irrigation. Le développement de ressources hydriques non conventionnelles, telles que le dessalement de l’eau de mer et la réutilisation des eaux usées traitées, est en pleine expansion, tentant de répondre à une crise qui s’aggrave chaque jour.

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