L’Écriture et le Temps : Une réflexion au cœur du Salon Maghrébin du Livre

Dans le cadre de la 4e édition du Salon maghrébin du livre « Lettres du Maghreb », un panel sur « L’Écriture et le Temps » a offert des perspectives fascinantes sur le processus créatif en littérature. Le salon contribue significativement à la promotion de la littérature maghrébine, en mettant en valeur les auteurs locaux et en créant un espace d’échange et de dialogue littéraire. Il aspire à rendre la culture accessible à tous, affirmant que l’écriture peut être un acte de résistance contre l’éphémère du temps.

Le Salon maghrébin du livre est un lieu d’émergence de nouveaux talents et de diversité culturelle, portant l’espoir d’un développement social et humain par le biais de la culture. Il est un catalyseur de créativité, un lieu où de nombreux projets novateurs ont vu le jour, et continue de jouer un rôle central dans la mise en valeur des auteurs locaux et la création d’un espace de dialogue littéraire

L’écrivain togolais Sami Tchak, reconnu pour son franc-parler et sa capacité à introspecter, a livré une allocution puissante. « Je préfère mourir, » a-t-il commencé, soulignant l’intensité de son engagement envers l’écriture. Pour Tchak, écrire est un acte de courage, une affirmation de son désir de ne pas être confiné par les attentes. « Continuer à écrire, c’est oser dire que je n’aspire pas à être catégorisé parmi les grands, » a-t-il déclaré, marquant son refus d’être comparé ou limité par les réalisations d’autrui.

Tchak a utilisé la métaphore de l’escalade d’une montagne pour décrire son parcours littéraire, une quête de définition personnelle et de reconnaissance des limites imposées par le temps. « La montagne, c’est ce que je ne peux pas aller au-delà, » a-t-il expliqué, acceptant stoïquement la mortalité et la recherche de sens. Il a également évoqué la fécondité du temps, le considérant comme un vecteur de mémoire et de création.

Pierre Chopinaud, écrivain français, a partagé sa vision du processus créatif, le comparant à une expérience temporelle où l’auteur capture des images pour les transposer dans une forme narrative. Selon lui, chaque roman est une tentative de façonner une forme nouvelle, alliant création et permanence, similaire à la fabrication d’un pot en terre, une technique immuable à travers le temps.

Chopinaud a souligné la complexité de tisser ensemble différentes temporalités dans une œuvre, créant une cohérence narrative qui est essentielle à l’écriture d’un roman. Il a décrit l’acte d’écrire comme une navigation entre passé, présent et futur, où l’écrivain est à la fois observateur et créateur.

Dans son intervention, Lamia Berrada-Berca a offert un aperçu de son processus créatif, comparant l’écriture à un fil conducteur tiré depuis une lointaine antériorité. Elle a décrit l’écriture comme un labyrinthe personnel, où chaque porte ouvre sur le passé, la mémoire et l’anticipation.

Pour Berrada-Berca, l’écriture n’est jamais ancrée dans le présent; c’est plutôt une constante navigation entre les différentes époques. Elle a également abordé l’écriture fragmentaire, une technique qui permet de capturer des instantanés de vie et de les assembler pour créer un récit riche et complexe.

Le Salon maghrébin du livre reste un lieu d’émergence de nouveaux talents et de diversité culturelle, portant l’espoir d’un développement social et humain par le biais de la culture. A force des choses, il est devenu un catalyseur de créativité, un lieu où de nombreux projets novateurs ont vu le jour, et continue de jouer un rôle central dans la mise en valeur des auteurs locaux et la création d’un espace de dialogue littéraire

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