Législatives en Algérie : Népotisme, favoritisme et corruption (média algérien)
Le dépôt des listes des candidats aux législatives révèle que les pratiques héritées de l’ancien système sont toujours vivaces, déplore le média algérien « ObservAlgérie ».
« La corruption, le favoritisme et le népotisme sont les maîtres-mots choisis par nombre de candidats et de partis pour la confection des listes », selon la même source.
La même source a fait état de l’introduction de l’argent sale au sein de plusieurs partis, toutes tendances confondues.
D’autres sources médiatiques ont précisé que de nombreux hommes d’affaires avaient « trouvé refuge » pour se porter eux-mêmes candidats ou « présenter ceux qui représentent leurs intérêts en leurs noms » dans de nombreux partis.
Les partis traditionnels, tels que le Rassemblement national démocratique (RND) et le Front de libération nationale (FLN) sont cités comme étant des « réceptacles » de candidatures douteuses, selon la même source, qui révèle que le FLN a présenté des repris de justice et des fraudeurs fiscaux dans la liste de la wilaya d’Aïn Defla.
L’autre aspect relevé dans la confection des listes électorales est la candidature des fils de chefs de partis politiques, fait-il observer, notant que c’est encore le cas du président du Mouvement islamiste El Bina, Abdelkader Bengrina, qui a présenté son fils comme candidat sur la liste de son parti à Alger, tout comme Aboudjerra Soltani, plusieurs fois député et ministre sous Bouteflika et ancien président du parti islamiste Hamas, qui a présenté son propre fils à la tête d’une liste d’indépendants au niveau de la circonscription d’Alger.
De même que des reliques politiques de l’ex-parti unique, à l’instar de Ahmed Belmahdi, Mustapha Mazouzi et Layachi Daâdoua qui ont, eux-aussi, réussi à assurer la transmission du flambeau à leurs enfants en les portant candidats à la prochaine législature au nom du FLN.
Même topo chez le RND où Chiheb Seddik, ex-fidèle lieutenant de Ahmed Ouyahia qu’il lâchera, néanmoins, à la dernière minute quand celui-ci était à terre, a placé son « rejeton » sur une liste d’indépendants à Alger dans l’espoir de perpétuer la « continuité », a commenté la même source, qui souligne que les pratiques du système politique en Algérie ne risquent pas de disparaître de sitôt.
(Avec MAP)