l’Égypte et l’Ethiopie s’accordent sur la nécessité de négocier sur le barrage du Nil
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a eu une entrevue jeudi 13 juillet au Caire avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed au sujet du projet de barrage du Grand Ethiopian Renaissance (GERD) sur le Nil et les deux dirigeants ont convenu de la nécessité pressante d’initier des négociations sur le remplissage et la mise en service du barrage dans un délai de quatre mois.
Les échanges sur le projet de barrage ont précédé un sommet des pays riverains du Soudan dans la capitale égyptienne pour explorer les moyens de résoudre le conflit soudanais. Les deux dirigeants ont manifesté leur volonté de surmonter l’impasse de longue date et de rechercher une solution à l’amiable pour répondre aux préoccupations concernant la pénurie d’eau et l’impact du GERD sur le Nil. Alors que l’Égypte considère le GERD comme une menace vitale pour sa part d’eau du Nil, l’Éthiopie considère le barrage comme indispensable pour son processus de développement.
À cet égard, le Nil constitue la seule source d’eau douce pour l’Égypte, c’est pourquoi ce pays d’Afrique du Nord-Est souhaite qu’Addis-Abeba parvienne à un accord contraignant sur le remplissage et l’exploitation du barrage. Entre-temps, l’Éthiopie conteste tout dommage à la part d’eau de l’Égypte et du Soudan, deux pays en aval.
Mais des années de négociations n’ont jusqu’à présent pas permis d’aboutir à un accord sur le remplissage et le fonctionnement du GERD. La décision d’engager des négociations accélérées marque une étape importante dans la résolution du différend, qui dure depuis le début de la construction du GERD en 2011.