L’élevage : Levier économique des familles rurales
L’agriculture est l’un des piliers de l’économie marocaine et une importance particulière est accordée à la production animale. Côté élevage, le cheptel est principalement composé des ovins, des caprins, des bovins et des volailles. Le secteur de l’élevage possède des atouts qui lui permettent d’occuper les premiers rangs en termes de chiffre d’affaires, avec un chiffre annuel de 35,54 milliards de dirhams en 2020.
Dans l’élevage, les petits exploitants agricoles dominent le secteur au Maroc et de nombreuses familles rurales vivent de et avec leur bétail. Ils investissent dans des animaux «de ferme» comme forme d’épargne, ce qui n’est pas un investissement sûr puisqu’il dépend fortement du climat. De facto, de nombreux petits exploitants souffrent gravement des périodes de sécheresse pendant lesquelles les prix des aliments pour animaux augmentent considérablement. Beaucoup d’entre eux semblent ne posséder que très peu ou pas de terres et donc, dans de nombreux cas, l’agriculture et l’élevage marocains sont en plein essor.
Le secteur agricole est en croissance constante. Le programme gouvernemental «Plan Maroc Vert» est un vaste plan de réforme visant à faire du Maroc la région agricole la plus moderne d’Afrique du Nord. Le «Plan Maroc Vert» se concentre sur le soutien financier et l’avancement structurel, et de nouvelles organisations sont créées ou des organisations existantes sont réformées. Une partie importante du plan est la professionnalisation du secteur, comme par exemple l’installation d’abattoirs modernes dans différentes parties du pays.
Selon les chiffres du ministère de l’Agriculture, le cheptel compte environ 21.6 millions d’ovins, 6 millions de caprins, 3.3 millions de bovins et 192.000 camelins.
De son côté, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) note que le royaume compte plus de 190 millions de poulets et de dindes et près de six millions de chèvres ont été produits au Maroc.
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L’élevage dans le cadre de la coopération internationale
Le Maroc est membre de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Depuis 1968, il est membre de la Commission du Codex Alimentarius. En 1987 le Maroc a adhéré à l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) et en 1995, le Maroc est devenu membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). L’UE est le premier partenaire commercial du Maroc et les produits agricoles sont l’un des secteurs les plus importants de ce commerce. Actuellement, deux accords commerciaux majeurs existent entre le Maroc et l’UE : l’accord d’association entre l’UE et le Maroc, entré en vigueur le 1er mars 2000, et l’accord UE-Maroc sur les produits agricoles, les produits agricoles transformés et les produits de la pêche, entré en vigueur le 1er octobre 2012. En outre, les négociations pour une «zone de libre-échange complet et approfondi» (DCFTA) entre l’UE et le Maroc ont été lancées le 1er mars 2013.
La volaille a la cote pour les années à venir
Selon Fitch Solutions, la consommation de volaille et de bœuf augmentera régulièrement au cours des prochaines années. La consommation de volaille surperformera, avec une croissance moyenne de 5,0 % en glissement annuel de 2021 à 2025, avec une consommation atteignant 990.000 tonnes en 2025. La consommation de bœuf restera inférieure à 308.000 tonnes en 2025, même si la croissance sera également forte, avec une moyenne de 4,0 % en glissement annuel de 2021 à 2025. La croissance de la consommation de bœuf et de volaille jusqu’en 2025 sera à un rythme accéléré par rapport à la moyenne des cinq années précédentes.
Ainsi l’agence prédit une croissance de la consommation de viande avec une croissance du PIB qui devrait être relativement stable et moyenne de 3,5 % en glissement annuel de 2021 à 2025. Dans ce contexte, le revenu disponible moyen par ménage devrait passer de 7 379 USD en 2021 à 8 200 USD en 2025. La viande et la volaille sont déjà les secteurs les plus importants de l’industrie marocaine.
