L’enseignement technique et professionnel doit répondre aux défis de la mondialisation
L’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) doivent s’adapter à la mondialisation, au progrès technologique, à la transformation démographique et au changement climatique, selon une nouvelle étude conjointe de la Banque mondiale, de l’Organisation internationale du travail (OIT) et de l’UNESCO.
« Dans le contexte de l’évolution rapide des marchés du travail et des besoins en compétences, la nécessité d’un enseignement et d’une formation techniques et professionnels performants est encore plus grande pour assurer des transitions professionnelles harmonieuses », souligne l’étude publiée sur le site de l’OIT.
Les systèmes d’enseignement techniques et de formation professionnelle de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire ne répondent pas aux besoins des compétences et du marché du travail et ne sont pas préparés à faire face à la forte augmentation de la demande d’EFTP dans les années à venir, note la même source.
« Cela est d’autant plus important que le taux de chômage des jeunes dans le monde s’élèvera à 16% en 2022, ce qui est beaucoup plus élevé que le taux de chômage global. Ces moyennes masquent de grandes disparités entre les pays, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire« , fait observer l’étude.
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Cependant, malgré son fort potentiel, la formation reste souvent en deçà des attentes dans ces pays, indique le rapport, ajoutant que cela est dû en grande partie aux difficultés rencontrées par les apprenants, au manque de soutien de la part des enseignants et à la faiblesse des incitations pour les prestataires.
L’étude constate, en outre, que de nombreux facteurs affectent les performances de l’EFTP, tels que l’accès, l’équité, la qualité et la pertinence. De nombreux établissements se concentrent sur ce qu’ils savent faire, à savoir les compétences techniques, mais pas sur ce dont les étudiants ou les entreprises ont besoin, comme les compétences cognitives, numériques ou entrepreneuriales.
Bien que les priorités de réforme de l’EFTP diffèrent d’un pays à l’autre, le rapport encourage les pays à donner la priorité aux besoins des apprenants et des entreprises et à réorienter le financement pour récompenser les réformes.
Par ailleurs, le rapport note qu’il est possible de transformer les systèmes d’EFTP dans les pays à revenu faible et intermédiaire en exploitant les nouvelles données et technologies, et en tirant les leçons d’expériences antérieures, notamment de la pandémie de Covid-19.
Lancée avant la Journée mondiale des compétences des jeunes (15 juillet), l’étude Building Better Formal TVET Systems: Principles and Practice in Low- and Middle-Income Countries est la première analyse mondiale rigoureuse des défis et des réformes de l’EFTP dans les économies en développement.
Avec MAP