L’épidémie de choléra, une «priorité immédiate» en Afrique du Sud
La lutte contre l’épidémie de choléra qui affecte l’Afrique du Sud depuis février dernier constitue une «priorité immédiate» pour le gouvernement, a indiqué lundi le Président Cyril Ramaphosa.
L’épidémie s’est aggravée à cause de «la mauvaise gouvernance et du mauvais entretien des infrastructures», a déclaré M. Ramaphosa dans sa Newsletter hebdomadaire, soulignant que les autorités sont appelées à remédier à ces lacunes de manière durable et urgente.
L’Afrique du Sud est frappée depuis plusieurs mois par une épidémie de choléra qui a fait 24 morts dans les provinces de Gauteng et de l’État Libre, alors que des centaines de personnes sont toujours hospitalisées.
«Une enquête est en cours sur la source de l’épidémie. Les équipes techniques de la ville de Tshwane (Pretoria), du Département de l’eau et de l’assainissement et des Départements national et provincial de la Santé effectuent des tests de qualité de l’eau aux points de distribution et dans les stations de traitement de l’eau de la région», a relevé le chef de l’État.
Il a également mis en garde que «cette maladie d’origine hydrique est hautement transmissible dans des conditions où l’accès à l’eau potable et aux installations sanitaires est insuffisant».
En outre, il a signalé que la station de traitement des eaux usées de Rooiwal, située au nord de Pretoria, n’a pas été bien entretenue et ne dispose pas de la capacité suffisante pour traiter le volume d’eaux usées entrant.
Dimanche dernier, la municipalité de Tshwane a publié un avertissement sanitaire, exhortant les habitants à ne pas boire l’eau du robinet après des doutes sur sa salubrité.
La dernière épidémie de choléra déclenchée en Afrique du Sud remonte à 2008, avec plus de 12.000 cas et une soixantaine de décès.
Selon l’OMS, une « recrudescence inquiétante » du choléra est observée dans le monde après des années de déclin, le changement climatique s’ajoutant aux facteurs habituels tels que la pauvreté et les conflits.
La maladie touche chaque année entre 1,3 million et 4 millions de personnes sur la planète, faisant jusqu’à 143.000 morts.
Avec MAP