Les Calédoniens disent «non» à leur indépendance de la France
Les Calédoniens se sont prononcés majoritairement, dimanche, contre leur indépendance de la France au terme d’un referendum auquel ont participé 80,63% des 174.154 personnes formant le corps électoral.
Selon des résultats définitifs, sur les 284 bureaux, le «non» à l’indépendance l’a emporté avec 56,4% des voix contre 43,6% pour le «oui».
Dans une allocution télévisée depuis l’Elysée, le président Emmanuel Macron a exprimé son « immense fierté que nous ayons passé ensemble cette étape historique », en se félicitant d’une « marque de confiance dans la République française, dans son avenir et dans ses valeurs ».
« En ce jour, le seul vaincu est la tentation du mépris, de la division, de la violence, de la peur, le seul vainqueur c’est le processus en faveur de la paix qui porte la Nouvelle-Calédonie depuis trente ans », a-t-il souligné en référence aux accords de Matignon de 1988 conclus après une décennie de violences entre groupes kanaks (populations autochtones) et caldoches (populations essentiellement d’origine européenne),
Ces accords ont été suivis par ceux de Nouméa en 1998 entre l’Etat, le FLNKS (Front de libération national kanak et socialiste) et le RPCR (Rassemblement pour la Calédonie dans la République).
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Réagissant au résultat du referendum, Sonia Backès, présidente des Républicains calédoniens, a salué « un vote sans ambiguïté ».
« Les Calédoniens se sont prononcés à une large majorité pour rester dans la France. Ils ne veulent plus de cette marche forcée vers l’indépendance », a-t-elle dit sur Nouvelle-Calédonie La Première.
Territoire français depuis 1853, la Nouvelle-Calédonie est un archipel de quelque 275.000 habitants. Il dispose déjà d’une large autonomie et reçoit chaque année 1,3 milliard d’euros de financements de Paris.
Le Premier ministre français, Edouard Philippe, est attendu lundi à Nouméa avec la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, pour des discussions avec les acteurs politiques locaux.